La journée internationale de la femme qui aura lieu demain 8 mars 2022 mobilise plusieurs associations et organisations féminines. Des différentes associations des femmes ainsi que des mouvements des femmes des églises en Centrafrique ont entamé cette commémoration par des séminaires pour réfléchir sur les droits de la femme. 

Le thème international de cette année est : « l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Cette thématique retenue pour l’Edition 2022 s’inscrit dans un contexte de la crise climatique. Sur le plan national, les femmes vont commémorer cette journée autour du thème : « Egalité du genre pour une paix et un développement durable en RCA ». Ceci pour mettre en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.

L’Organisation des Femmes en Centrafrique se prépare à mobiliser les femmes autours de différentes activités. Benjamine Djamany est la trésorière générale. « Le lancement de cette célébration aura lieu le 8 mars à notre siège. Du 9 au 11 mars, les activités vont se dérouler dans les arrondissements. Là, chaque association organisera la commémoration à travers les débats et les journées de réflexion pour montrer aux femmes ce qu’elles peuvent faire pour la bonne marche d’une société », a—t-elle expliqué.

Pour elle, cette journée n’est pas seulement consacrée pour porter les novelles pagne et fréquenter les boites de nuit  et les bars. Toutes les femmes doivent réfléchir maintenant pour l’avancement de ce pays car, cette journée est issue de l’histoire des luttes féminines pour l’émancipation de la femme.

Toutes les femmes doivent participer à cette journée au siège de l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA).  Martine Otto,  présidente de l’Organisation des Veuves de Centrafrique et de la Commission logistique pour les préparatifs de la journée internationale de la femme  revient sur les actions déjà menées.

« C’est depuis plus d’un mois que nous sommes réunies pour préparer la journée internationale de la femme. Cette réunion a rassemblé toute les associations féminines qui œuvrent pour le bien-être de la femme et c’est au cours de cette première réunion qu’on nous a présenté le TDR de ladite activité et toutes les femmes se sont tombées d’accord que l’évènement se fasse au siège de l’OFCA. Nous avons beaucoup de défis à relever dans ce pays en matière de la femme. L’assemblée nationale avait voté la loi de la Parité qui exige au 35% des femmes dans toutes les instances de prise de décision mais l’application pose encore problème. Cette journée sera pour nous l’occasion de faire un plaidoyer pour la signature du décret d’application de cette Loi de parité, a-t-elle souligné.

Sur le terrain, une foire est organisée dans le 1er arrondissement de Bangui, sur le terrain municipal. Des stands sont tenus par des associations féminines pour exposer et vendre divers produits.

Le Mutuel des Femmes des Médias pour le Développement (MUFMED) est aussi en pieds d’œuvre. Josiane Mirvola, membre de MUFMED  pense que la commémoration de 8 mars de cette année doit être beaucoup plus sur des sujets poussant le développement de la femme : « Il est important que les femmes prennent leur temps pour réfléchir sur cette journée afin qu’elles puissent réaliser leurs projets. Ce n’est pas seulement une fête mais plutôt une journée de réflexion sur l’avenir de la femme », dit-elle.

8 mars de chaque année, une journée des fêtes ou de réflexion ? Cette question revient toujours. Cette journée doit mobiliser toutes les femmes autours des sujets d’intérêt général.

Dorcas Bangui Yabanga