Près de dix personnes seraient mortes ainsi que de nombreux blessés dans ces affrontements qui ont eu lieu à Obo et à Mboki du lundi à mardi dans la préfecture du Haut-Mbomou, entre les éléments de l’UPC de Ali Darass et la milice locale « A Zandé ani kpigbi ».

Oubangui Médias a joint au téléphone un leader communautaire de Obo qui a requis l’anonymat. Il indique que les éléments de l’UPC ont fait irruption dans la nuit du lundi à mardi 8 août à 15 km de la ville de Obo sur l’axe Bambouti et ont tué une dizaine de personne, toutes des civiles, blessant ainsi plusieurs autres.

Alertées, les éléments de la milice locale « A Zandé ani kpigbi » se sont aussitôt déployés sur les lieux du drame où un violent affrontement a lieu entre ces deux groupes armés.

Difficile pour Oubangui Médias de donner un bilan exact de ces combats.

Un habitant a souligné que les forces armées centrafricaines (FACA) et les casques bleus de la Minusca présents à Obo ne se sont pas déployés sur le lieu de l’attaque intervenue contre la population civile. Contacté par Oubangui Médias, le porte-parole de la Minusca Vladimir Montéiro a confirmé l’information avant d’annoncer l’arrivée des troupes de l’ONU dans la région afin d’assurer la protection des civils, au cœur de son mandat.

Cette tension à Obo a aussi suscité des altercations à Mboki. Là, nous disposons de très peu d’information.

Il est important de souligner que la milice locale « A Zandé ani kpigbi » a été créée suite aux multiples exactions des éléments de l’UPC de Ali Darass qui sévi dans les préfectures de la Ouaka et du Mbomou et du Haut-Mbomou.

Durant ces deux jours d’affrontements, les activités commerciales et administratives sont restées paralyser dans la ville de Obo et ses alentours. Des habitants se sont réfugiés dans la brousse. A en croire des sources locales, la population ne peut pas se déplacer au-delà de 10 km de peur qu’elle ne tombe dans les filets des éléments armés.

Mais certaines boutiques ont ouvert leurs portes mais les activités tournent au ralenti ce mardi.

Le Gouvernement de son côté n’a pas encore réagi à cette nouvelle attaque qui intervient juste une semaine après celle de Diki dans le Bamingui-Bangoran où au moins 13 civils ont été tués. C’est une deuxième attaque enregistré après le vte référendaire du 30 juillet dernier.

Christian Steve SINGA