Une vingtaine des femmes des différentes associations de la commune de Bimbo membre de la Fédération des Associations des Femmes Entrepreneurs de Centrafrique (FAFECA) ont pris part à un atelier débat sur le projet de renforcement de la résilience des exploitants agricoles et des communautés affectées par la crise dans l’Ombella M’poko et la Lobaye. Cet échange a été organisé par la FAFECA en partenariat avec WHH ce 22 décembre à l’hôtel JM résidence à Bangui.

Le projet de renforcement de la résilience des exploitants agricoles et des communautés affectées par la crise dans l’Ombella M’poko et la lobaye est dans le but de renforcer la sécurité alimentaire et la résilience de 5000 personnes dont 2000 hommes et 3000 femmes environ 30.000 ménages face aux chocs extrême, climatique, économique et sociopolitique par la création de sources de revenus durables dans la zone de Bimbo, Damara, Boali, Pissa, Mbaïki.

L’impact prévu du projet est que la productivité agricole et la sécurité alimentaire, l’accès aux marchés et le revenu agricole et l’accès à l’eau potable sûr et propre et aux installations sanitaires ainsi que les normes d’hygiène générales s’améliorent et la cohésion sociale dans les communes concernées soit renforcée.

Pour Sylvie Ogoudedji, chef de projet à l’ONG WHH,une description qualitative du secteur agricole montre qu’il y a beaucoup de choses à faire. Des efforts s’entreprennent, des initiatives qui sont à encourager, mais il y a aussi des défis important qui sont rencontrées dans ce secteur là qu’il faut relever. C’est pourquoi elles ont choisi des femmes qui vendent des produits transformés, qui font au niveau de la production locale, qui sont prêtes à relever  les défis pour faire avancer la transformation des produits agricoles en RCA.

Elle s’en explique : «Avec la FAFECA,  l’idée est venue d’échanger avec cette Fédération des Associations des Femmes Entrepreneures de la Centrafrique parce que dans le cas du projet nous voulons vraiment renforcer la sécurité alimentaire, développer la chaîne de valeur. Et quand on parle de la chaîne de valeur c’est plusieurs activités à différents niveaux qui doivent aller dans le même sens pour qu’à la fin, le consommateur puisse avoir accès à des produits de qualités et avec de valeur ajoutée plus ou moins importante. Donc avec la FAFECA nous nous sommes dits qu’il est important de rencontrer ces femmes entrepreneurs afin qu’elles puissent redynamiser les chaînes de valeur agricole».

Selon ces deux  organisations, ce qui freine l’évolution de la femme entrepreneurs en RCA, c’est d’abord l’accès aux marchés, le problème d’accès à la terre, car, ce ne sont pas toutes les femmes qui ont des terres appropriées mais aussi des problèmes d’accès à l’engrais, accès à tous les dispositifs qui peuvent les aider à accroître leurs activités. Aussi, ces femmes produisent beaucoup mais pour avoir accès aux marchés et écrouler les marchandises, c’est vraiment difficile, parfois leurs productions pourrissent et après elles font des pertes et cela freine leurs développement.

Merveille Gamba représentante de la présidente de la FAFECA  Portia Deya-Abazène en mission montre l’importance de cet échange : « A travers cette formation, nous voulons d’abord ajouter la base d’un partenariat avec l’ONG WHH et aimerons relever le défi des femmes entrepreneures de la FAFECA surtout dans le domaine agricole parce qu’elles ont vraiment de problème par rapport à l’accès aux financements, l’accès aux marchés et tout autre difficultés qu’elles rencontrent quotidiennement. Donc nous aimerons relever ce défi et présenter aux partenaires pour pouvoir nous accompagnés à trouver de solution pour que l’émergence de l’agriculture centrafricaine puisse se faire par le biais de ces braves femmes».

Le projet de WHH est un projet 4 ans qui a démarré en octobre 2022 et prendra fin en 2026 sous le financement du ministère Allemand pour la coopération économique et du développement.

Dorcas Bangui Yabanga