La Croix Rouge Centrafricaine (CRCA), éprouve depuis le début des hostilités en mi-décembre 2020 de nombreux défis pour faire face à ses obligations.

Le président de la CRCA, le pasteur Antoine Mbao Bogo a soulevé la complexité pour les volontaires d’assister les blessés et d’enlever les dépouilles. Ceci lors d’une conférence de presse vendredi à Bangui, organisé par le CICR à l’occasion de la visite de Peter Maurer en Centrafrique.

Le pasteur Antoine Mbao-Bogo présente le tableau de ces défis en ces termes : « La crise cette fois-ci ne se passe comme avant où nous avons facilement accès sur les théâtres des opérations pour récupérer les blessés, les corps sans vie et pour distribuer le matériel de secours à nos brigades. Les combats se sont déroulés plus dans la brousse et cela rend difficile pour nous d’établir le bilan provisoire».

Si le président de la CRCA observe plusieurs acteurs sur le théâtre d’affrontement, pour lui, c’est la manière d’opérer qui rend difficile l’accès car les combats se passent beaucoup plus dans les brousses, les routes de transhumance. « Là, nous avons des difficultés pour aller sur le terrain, par peur de perdre nos propres vies »a-t-il fait observer.

Etablir le bilan des affrontements reste très difficile selon le président de la CRCA, le pasteur Antoine Mbao Bogo. « Pour le bilan, il y’a que le bon Dieu seul qui peut savoir exactement le nombre de décès mais c’est plusieurs dizaines», a-t-il lâché.

Sur le terrain, Antoine Mbao-Bogo confirme  des pertes en vies humaines, des déplacés, des gens qui ont perdu des biens, des gens qui ne sont pas toujours rentrés. Le gros problème est que les prix ont augmenté puisque le corridor Bangui Garoua-Mboulay est resté presque fermé pendant deux mois.

« Nous attendons un convoi qui est sorti de Bangui, des camions vides, qui vont aller charger à Douala des kits pour assister la population. Nous aurons beaucoup à faire, même dans le domaine de la santé car  nous avons pris du retard», a annoncé le président de la CRCA.

Les dernières violences dans le pays ont rendu très difficile l’accès aux personnes dans les besoins humanitaires. A cela s’ajoute les restrictions liés aux mesures de sécurité prises par le gouvernement.

Fridolin Ngoulou