Jeudi 26 aout, les députés de la nation ont acté la suppression de six entreprises publiques, suite aux projets de loi initiés par le gouvernement.

Cette suppression est une exigence des partenaires techniques et financiers de la République Centrafricaine qui estiment ces entreprises sont budgétivores mais ne sont pas rentables pour le pays.

Une thèse que le ministre des Finances et du Budget Hervé Ndoba a défendue devant les élus de la Nation pour récolter 92 voix  de favorable contre trois qui ont marqué leur refus ainsi que deux abstentions.

Les entreprises suivantes vont être supprimées : Compte d’Affection Spéciale-Développement Touristique et Artisanal ; le Fonds d’Appui au Développement Agropastoral ; le Fonds de Développement Minier ; le Fonds National de l’Environnement ; l’Agence de Régulation du Secteur d’Electricité ; l’Agence de Stabilisation et de Régulation des Produits Pétroliers.

« L’exercice qui nous a été demandé de pratiquer est un exercice extrêmement difficile lorsqu’il s’agit de traiter un sujet aussi important, portant suppression d’établissements qui vont apporter leur lot de perturbations au niveau de différents personnels qui travaillent dans ces agences-là, les débats ont été extrêmement houleux », a déclaré le ministre Hervé Ndoba à la fin du vote avant d’ajouter qu’à travers cette suppression, le pays est dans la logique d’aller « dans le sens des réformes économiques et financières que nous avons engagées pour pouvoir sortir notre pays de la crise »,

Que deviendront les fonctionnaires de ces entreprises ?

Se montrant rassurant, le ministre des Finances donne déjà la position du personnel de ces établissements publics : « Les fonctionnaires qui sont détachés dans ces agences vont tout simplement réintégrer leurs départements respectifs. En ce concerne le personnel contractuel qualifié, nous allons mettre en place une commission pour pouvoir analyser leurs différentes compétences parce qu’il est de l’intérêt de l’Etat et de l’intérêt du Gouvernement de pouvoir conserver ce personnel qualifié qu’il puisse apporter sa contribution à la construction de notre pays ».

Le pays connait depuis plusieurs une situation de crise financière après les violences déclenchées par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Le corridor économique Bangui Douala a été bloqué pendant plusieurs mois, occasionnant une récession budgétaire.

Des reformes sont engagées par le gouvernement avec l’appui des partenaires pour faire face à ce problème économique de l’heure, parmi lesquelles la suppression de ces entreprises publiques.

Fridolin Ngoulou avec l’AN