L’insécurité survenue depuis les attaques armées de mi-décembre 2020 en Centrafrique empêche l’assistance humanitaire aux personnes dans le besoins. Le couloir humanitaire reste difficile malgré l’engagement des acteurs humanitaires à venir en aide aux populations affectées.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a procédé vendredi à la première distribution des vivres à plus de 450 ménages de plus de 2000 personnes à Liton, un village situé à 22 Km de Bangui sur la route de Damara.
A chaud et dans le contexte de cette distribution de ces vivres aux déplacés, Wilfried Nkawambi, administrateur principal de politique de programme, chef de programme au PAM a répondu aux trois questions de Oubangui Médias.
Oubangui Médias : Monsieur Wilfried Nkwambi administrateur principal de politique de programme, chef de programme au PAM bonjour.
Wilfried Nkwambi. Bonjour journaliste
Oubangui Médias : Wilfried, le PAM a distribué des vivres aux déplacés de Liton, quel est leur effectif sur ce site de l’école Houphouët Boigny ?
Wilfried Nkwambi : Merci, selon la première évaluation faite par notre équipe, il y’a environ 450 ménages soit au moins 2.250 personnes, qui bénéficient des vivres aujourd’hui, à majorité des enfants et des femmes. Ce sont des familles qui sont déplacées depuis les derniers évènements du 13 janvier 2021. Il y a aussi des déplacés qui vivent aux environs avec les familles d’accueil. Le PAM est venu pour les assister en vivre notamment le riz, le haricot, le sel iodé, l’huile et le biscuit énergisant.
Oubangui Médias : Mais à côté de ces vivres, ils sollicitent des non vivres tels que les bâches, les kits de cuisine et les couvertures, que dites-vous ?
Wilfried Nkwambi En ce qui concerne les produits non alimentaires, c’est le mandat d’autres agences des nations-unies et des ONG. Je pense qu’elles ont déjà fait les évaluations et interviendront prochainement.
Mais pour nous, depuis que notre équipe a fait l’évaluation, ces familles sont là, il y a beaucoup des enfants, des femmes enceintes et nous n’avons pas voulu attendre la situation sécuritaire pour intervenir. Ces produits alimentaires vont aider à gérer la sécurité alimentaire dans ces ménages pour un moment en attendant les autres distributions des articles non alimentaires.
Oubangui Médias : Depuis le déclenchement de la crise, il y’a plusieurs déplacés, le couloir humanitaire n’est pas effectif. Le PAM sera-t-il en mesure d’assister les déplacés qui sont dans d’autres régions du pays ?
Wilfried Nkwambi C’est ça la principale contrainte du moment. Le corridor qui vient de Douala est bloqué. Mais avec ce que nous avons sur place à Bangui, dans les différents sous bureaux à Bouar, à Bambari, à Kaga-Bandoro, il y a des vivres qui peuvent prendre en charge des populations pour au moins deux mois.
Le principal problème maintenant c’est la sécurité. Les routes sont dangereuses à cause des activités des combattants sur le terrain. Ce qui rend très difficile l’accès à certaines populations. Notre objectif c’est d’assister toutes les populations affectées là où elles sont et nous sommes là pour les personnes vulnérables, le PAM fera tout pour y arriver.
Nous souhaitons que les discussions en cours entre l’équipe humanitaire, le gouvernement avec la coalition puissent aider à comprendre que même en situation en conflit ou violence, il faudrait que le couloir humanitaire soit ouvert pour permettre à ce que les besoins nécessaires comme la nourriture et le médicament soient couverts.
Actuellement, nous avons beaucoup de camions qui sont stockés à la frontière avec le Cameroun et nous attendons à ce que la situation se décompte.
Oubangui Médias : Wilfried Nkwambi, merci
Wilfried Nkwambi C’est à moi de vous remercier.Interviews réalisée par Fridolin Ngoulou
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