Un calme précaire reine dans la ville de Bakouma dans la préfecture du Mbomou au sud-est du pays après l’attaque des rebelles de l’UPC de Ali Daras qui a fait une dizaine de morts et des blessés le 1er décembre 2022.

Les rebelles de l’UPC avaient fait irruption le 1er décembre 2022, jour de la fête nationale vers 14h06 minutes sur cet axe qui relie Bakouma de Bangassou au sud-est de la Centrafrique. La gendarmerie de Bakouma a confié à Oubangui Médias que le bilan provisoire fait état de 11 personnes tuées, 7 autres grièvement blessées, deux femmes violées et ont été toutes transférées avec les blessés vers Bakouma pour des soins.

Les images d’au moins sept corps retrouvés ont été transférées à Oubangui Médias où peut-on voir des corps tués par balle à bout portant, d’autres ont été ligotés, torturés avant d’être abattus.

Selon les sources sécuritaires qui ont confirmé l’attaque, les opérations de contre-attaque menées par des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ont permis de repousser les assaillants mais, ils rodent toujours tout autour de la ville.

Des rescapés dont un collaborateur de l’Oubangui Médias a pu échanger avec eux notent une situation sécuritaire inquiétante tout autours de Bakouma, une ville stratégique qui enregistre de nombreuses attaques des rebelles.

Pour plusieurs témoins, un calme précaire règne mais la présence des hommes armés nuisibles est toujours signalée proche de la ville. Ils invitent le gouvernement et la Minusca à renforcer les dispositifs sécuritaires dans la ville et autours de la ville.

Cette ville regorge un gisement d’uranium dont son exploitation a été mise aux arrêts après la catastrophe de l’usine de Fukushima au Japon en mars 2011.

Fridolin Ngoulou