Une manifestation a été organisée le jeudi 23 novembre par la Cour Pénale Internationale à l’Alliance Française de Bangui dans la cadre du fonds au profit des victimes. Une occasion qui a permis aux victimes des crises de 2003 de témoigner l’impact du fonds dans leurs vies. La cérémonie a été présidée par la ministre de la promotion du genre et de la famille Marguerite Ramadan en présence du Président de la CPI le juge Piotr Hofmanski.

Dans le cadre  du fonds au profit des victimes, la CPI et ses partenaires de mise en œuvre qui sont les femmes juristes et les associations des victimes opérationnelles dans cinq villes de la Centrafrique à savoir : Sibut, Mbaïki, Bossangoa, Yaloke et Mbaïki se sont retrouvés le jeudi à l’Alliance Française de Bangui. L’opportunité a été donnée à ces victimes qui sont devenues des survivants de témoigner l’impact positif du fonds sur leur vie.  Ce qui a été très remarquable pour le juge Piotr Hofmanski, président de la CPI qui n’a pas caché sa satisfaction : « Je vous remercie d’être venus pour témoigner l’impact du fonds des victimes dans vos vies, on sera toujours à vos côtés pour vous soutenir », a-t-il dit et ses propos ont été traduits par Freddy Goma-Ballou, l’interprète du président de la CPI.

Quant à Franziska Eckelmans, directrice exécutive du fonds au profit  des victimes,  assister les victimes, c’est garantir la génération future : « On a écouté depuis le matin ensemble avec le président de la Cour Pénale Internationale les victimes ; on a écouté leurs souffrances et on a aussi écouté comment ils ont surmonté leurs peines, comment ils ont reçu de l’espoir pour continuer leurs vies. Je pense que c’est vraiment important de donner une possibilité aux victimes qui ont tellement souffert de crimes très graves d’avoir de l’espoir de transformer leurs vies ».

Pour lui, avec cette transformation, on peut continuer à donner l’amour aux enfants, être là pour les générations qui viennent 

« Je suis Ministre chargé de la Promotion du genre, de la Protection de la femme, de la Famille et de l’Enfant. Dans mes attributions, je lutte pour la protection de la femme contre les violences basées sur le genre et les violences liées au conflit.  Mais  ici,  je porte une autre casquette, c’est-à-dire je suis une ONG créée depuis 2004 qui s’appelle le CIAF-Centrafrique et qui  lutte contre les violences faites aux femmes. Nous accueillons en ce jour la directrice du fonds au profit des victimes et le président de la CPI qui sont venus écouter les victimes d’après ce que nous avons constaté. Parce que depuis un an et demi, il y avait un projet du fonds au profit des victimes qui a été lancé et  cinq partenaires ont été retenus  pour la prise en charge des victimes à Bangui et dans d’autres zones  du pays. Ce projet  prend en compte les victimes sur le plan psychologique et médical et ce projet les rend autonome du moment où il y’a des mesures d’accompagnement socioéconomique », a  renchéri Marguerite Ramadan, ministre de la promotion du genre, de l’enfant et de la famille.

Cette visite du président de la CPI vient donner un soufre nouveau et de l’espoir aux nombreuses victimes qui n’attendant que justice et réparation.

Belvia Espérance Refeïbona