Après des sommets virtuels liés à la pandémie de la Covid-19 et la guerre au Tigré, les Chefs d’Etat et de gouvernements africains étaient réunis au 35e de sommet annuel de l’Union africaine à Addis-Abeba du 05-06 février 2022.

A cette occasion, le Président de la République Centrafricaine, le Professeur Faustin Archange Touadera a rappelé à ses pairs les enjeux de la l’Afrique notamment « l’insécurité » en Afrique et « le bouleversement de l’ordre mondial ».

Ainsi, face aux défis qui s’imposent au continent, le Professeur Touadera a déclaré que les résultats escomptés pourront être atteints « si nous restons unis et si nous suivons les idéaux des Pères fondateurs de notre Organisation, tels que la solidarité, la justice sociale, la démocratie, le respect des droits humains, la paix et la sécurité pour tous ».

Et, devant l’embargo qui prive l’Armée nationale de ses moyens de défense, « j’en appelle à la solidarité africaine pour un plaidoyer en faveur de la levée totale de l’embargo sur les armes afin de permettre aux FACA de remplir efficacement leurs missions régaliennes et d’assurer la paix et la sécurité », a-t-il déclaré.

Quand l’UA condamne les coups d’Etat

Profitant de ce sommet, lors de la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, les dirigeants africains ont « condamné sans équivoque (…) la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernements », a déclaré dimanche son responsable Bankole Adeoye.

Il a réitéré que l’UA « ne tolèrera aucun coup d’Etat militaire sous quelque forme que ce soit », a-t-il ajouté, soulignant qu' »à aucun moment dans l’histoire de l’Union africaine, nous n’avons eu quatre pays suspendus en 12 mois: le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso ».

Le débat sur l’accréditation accordée à Israël aux calendes grecques :

L’une des grandes décisions de cette rencontre d’Addis-Abeba a été la suspension du débat sur l’accréditation de l’Etat Hébreux comme membre de l’organisation régionale. L’Afrique du Sud, autre fois victime d’apartheid a rejeté la demande de Tel-Aviv ainsi que l’Algérie. « La question d’Israël a été suspendue pour le moment et à la place, un comité sera mis en place pour étudier la question », a déclaré un des diplomates à l’AFP.

 Junior Max Endjigbongo