Le secteur de Ngoulekpa est situé dans la commune de Bimbo 3, à moins de 20 kilomètres de Bangui, derrière l’aéroport Bangui M’Poko. Dans cette localité, l’absence des infrastructures sociales de base est un problème majeur que ces administrés veulent porter à l’attention des autorités et des ONG.

Reconnu beaucoup plus au nom de Sakai, cette zone qui accueille de plus en plus des habitants de Bangui qui y construisent se confronte à de nombreux problèmes. Les habitants se plaignent du manque des tables bancs dans les salles de classe. Ceci entraine un dysfonctionnement au niveau de l’école et de nombreux cas de déperdition scolaire, de délinquances, augmentant ainsi le nombre d’analphabétisme dans le secteur, qui, selon le nouveau découpage administratif fait partie intégrante de la Préfecture de Bangui.

En plus du problème de l’éducation, il faut ajouter le manque d’un centre de santé approprié. Face à ces deux difficultés majeures, les habitants ont confié au micro de Oubangui Bangui avoir l’impression que le gouvernement leur a tourné le dos, pourtant proche de Bangui et une zone qui ravitaille la capitale par des produits maraichers.

Plusieurs ont confié que ce sont des organisations non gouvernementales qui viennent de temps en temps en appui à la population de cette localité, qui par le passé a été durablement touchée par les violences en 2013 puis lors des attaques de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) en janvier 2021.

Toutefois, ces habitants plaident pour que le gouvernement et les ONG puissent les aider à créer des activités génératrices de revenu notamment par les travaux à haute intensité de main d’œuvre pour aider les jeunes, par des formations appropriées pour développer et mécaniser l’agriculture et à travers plusieurs autres formations professionnelles.

Ces plaintes n’ont pas laissé indifférente Valérie Dodessa Yalonza conseillère du maire du secteur Sakai: « Nous avons des problèmes ici, les enseignants sont des maraichers, ils peuvent aller deux ou trois fois dans la semaine pour enseigner les enfants. Le reste des jours, c’est pour leurs activités. J’ai essayé de m’approcher du directeur de l’école pour discuter avec lui sur cette situation qui n’est pas normale en vue de motiver les enseignants à aller à l’école pour encadrer les enfants. Avec plus de 300 élèves dans une salle de classe, comment les enfants peuvent bien étudier ? L’école Ngoulekpa ne fonctionne pas bien », a-t-elle soutenu.

Poursuivant son intervention, elle lance un appel à l’endroit du gouvernement par rapport au problème de centre de santé dans cette localité : « Par rapport au problème de santé, nous avons des difficultés. Nous n’avons qu’un centre de santé vers l’école Kpangaba dans Kokoro et pour aller jusqu’à là-bas, c’est pénible. Nous demandons au gouvernement de faire quand même des efforts pour nous sauver de cette situation », lance la conseillère du maire du secteur Sakai.

Joseph Bendounga, député de Bimbo 3, affirme avoir une vision pour cette localité : « Je me battrais en fonction de mes possibilités, parce que ma circonscription est tellement vaste et j’affecte la totalité de mes indemnités pour pouvoir développer ma circonscription. Déjà pour construire une école, cela coute excessivement chère et il faudrait aussi encourager l’alphabétisation et la scolarisation des filles. Ce sont les jalons que je suis en train de poser, mais beaucoup plus à partir de 2023 en construisant des écoles en vue de rester proche de mes populations »,  a-t-il promis.

Les hôpitaux et les écoles sont des priorités majeures qu’on devait, de prime à bord, prendre en compte dans les communes et les villages, à l’exemple de ceux se trouvant proches de la capitale.

Dorcas Bangui Yabanga