La semaine dernière, la République Centrafrique a surpris le Nigeria à la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022. Les Fauves ont réalisé l’exploit ont s’imposant à Lagos devant les Super Eagles (01-00). Cette victoire très commentée par la presse sportive internationale a donné une visibilité à ce pays et sa sélection de foot dont le Gouvernement voulait cesser le financement des sorties sportives pour « raison de trésorerie ». Cette pression a motivé les Fauves dont le groupe avec une ossature de joueurs locaux ont démenti tous les pronostics. 

Et, comme le disait l’ancien Président américain, John Fitzgerald Kennedy, « la victoire a cent pères et la défaite orpheline », le Premier Ministre a félicité les Fauves pour cette prouesse. Un geste combien important pour le moral de la troupe et cette victoire a donné le sourire aux centrafricains meurtris par le deuil suite à l’assassinat de voyageurs au centre du pays par un groupes armé. 

Ce succès en pleine période de crise a récrée chez les Centrafricains le sentiment national. Il a montré le rôle déterminant du sport : diplomatique, économique, politique et sociale. Mais les autorités centrafricaines ont-elles compris le pouvoir d’influence du sport sur les populations ou de développement de leurs cités ?

A cette question, il y a lieu de se référer aux infrastructures sportives qui sont très délabrées et l’unique grand stade (20.000 places) du pays a été suspendu par les instances internationales du foot. Pareillement, la crise entre le Ministère des Sports et la Fédération Centrafricaine de Football et aussi paralympique appelle à une bonne gouvernance du secteur. 

Alors, pour pérenniser ce succès des Fauves, il est indispensable pour le Gouvernement de penser à une politique de développement du secteur. Car, les retombées d’une compétition sportive sont à l’actif du Gouvernement.

Fridolin Ngoulou