Ils sont plus de 27 000 candidats à composer le 14 juin 2022, les épreuves écrites du Brevet de Collège (BC). L’examen s’était déroulé sur toute l’étendue du territoire centrafricain sous les contrôles des présidents des centres et des surveillants, délégués par les administrations des établissements scolaires.
La date du 14 juin 2022, représente un grand jour pour les élèves de la classe de 3ème en Centrafrique. Les épreuves ont regroupé les candidats réguliers et libres de Bangui et ceux qui se trouvent à l’intérieur du pays. Ces élèves motivés par l’idée de décrocher ce parchemin, ont déployé leurs efforts comme un aigle en plein vol afin d’atteindre leur objectif.
Ernesto Ngougbia, l’un des candidats du Centre de Lycée des Martyrs de Bangui a présenté sa motivation : « Dès la rentrée scolaire, je sais déjà que j’aurai un examen important à composer à la fin d’année. Je me suis donné au travail dans toutes les matières afin de décrocher avec succès mon parchemin. Ce grand jour est arrivé, alors je me lance à fond pour ».
Même si certains candidats sont conscients, d’autres ont tenté l’impossible mais la vigilance des surveillants a permis de décompter la situation comme le précise Emmanuela Fayama, une surveillante au Centre du Lycée des Martyrs à Bangui : « Les enfants sont toujours curieux et veulent toujours tenter l’impossible pendant avec la tricherie pendant les examens. Nous avons lancé l’alerte et nous avons pris au tout début des épreuves quelques candidats qui ont voulu tricher. Mais après analyse de la situation, on les a laissée composer sous un contrôle plus dur ».
Elle a aussi mentionné que l’autre problème est que certains candidats n’ont pas de carte scolaire pour faciliter leur identification. « Cela nous a compliqué le démarrage des séances. Nous espérons que les administrations scolaires prendront leur responsabilité l’année prochaine »
En outre, certains candidats se plaignent du fait que leur effort intellectuel joue contre l’argent des autres : « Je fais confiance en ma capacité intellectuelle car j’ai bien étudié durant l’année scolaire. Cependant, il y d’autres candidats qui comptent sur l’argent de leur parent qui iront corrompre les correcteurs ou les administrateurs qui vont donner des notes et faire passer leurs enfants », a martelé Diane Yassara rencontrée au Centre du Lycée Marie Jeanne Caron de Bangui.
« C’est déplorable puisque cela réduit la chance des candidats qui comptent que sur intelligence. C’est ce genre de comportement qui détruit le système éducatif du pays », a déploré la même source.
Serein et confiant, Steve Yabongo l’un des candidats a déclaré : « Je sais que je vais décrocher mon BC mais si j’échoue, l’examen à ses caprices et mythes mais cela n’est pas la fin du monde. Je reviendrai l’année prochaine plus fort ».
Après ces épreuves écrites qui ont été déroulées sans incident majeur, malgré la peur au ventre dans certaines régions à l’intérieur du pays des probables menaces des groupes armés, les candidats et les parents ont les yeux braqués et les oreilles tendues vers les correcteurs et les administrations pour la délibération et l’affichage des résultats.
Rayms Yanguere
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