Le comité technique du projet MAÏNGO, regroupant des cadres des 11 ministères sectoriels et des points focaux, a organisé une réunion d’évaluation à mi-parcours de ce projet le mercredi 3 mai 2023 en la salle de conférence  Justine Kazangba du ministère de l’économie, du plan et de la coopération internationale.

La coordination du projet MAÏNGO qui a lancé techniquement ses activités au mois d’avril 2022, consciente d’une avancée significative, a vu la nécessité de faire une rétrospective de ses activités en vue d’évaluer l’impact des réalisations sur la population.

Près de sept mois aujourd’hui, le projet MAÏNGO est dans sa première phase qui est de mener une étude permettant de guider la coordination à déployer des activités au profit des centrafricains qui sont véritablement touchés par les récentes crises militaro-politiques.

A en croire la coordonnatrice du projet MAÏNGO Irène Sabendo, au total six études ont été menées par des consultants qui sont recrutés et qui ont déjà rendu leurs rapports. L’une de celles-ci porte sur la collecte et l’utilisation des redevances scolaires dans les établissements scolaires publiques à Bangui ainsi que dans des zones ciblées par le projet.

L’un des axes de ce projet consiste à octroyer des bourses aux filles pour faciliter leur accès à l’école. Cette étude a permis de comprendre les difficultés que font face les parents pour soutenir la scolarité de leurs enfants et surtout les filles.

A cela s’ajoute la formation des jeunes dans différents domaines et pour que ces formations répondent aux attentes de la jeunesse, une étude a été aussi orientée dans ce sens, a signifié Irène Sabendo coordonnatrice du projet MAÏNGO.      

Toujours selon elle, c’est à base de ces résultats que la coordination va lancer de manière opérationnelle ses activités en 2023 qui sera, selon la coordination une année charnière de mise en œuvre de ce projet.

Edwige Opportune Pounéguinza-Ngélébé, Directeur de cabinet au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale présidente de cette séance, salue les efforts fournis par la coordination du projet MAÏNGO qui a pour mission de développer le capital humain en RCA.

« Vous savez que nous sortons d’une crise qui a affecté négativement le capital humain. Le Chef de l’Etat Faustin-Archange Touadera dans sa politique a instruit le Premier Félix Moloua de trouver des voies et moyens pour aider le peuple centrafricain à se relever. C’est ainsi que la Banque mondiale a accepté de financer ce projet à hauteur 50.000.000 $ américain qui consiste à développer des actions pour l’autonomisation des jeunes filles, femmes et jeunes », a précisé la Directrice de Cabinet.

Soulignons qu’une série de campagne de partage d’information a été faite à l’intention des autorités locales de Bimbo et Bégoua le mois dernier pour expliquer le bien fondé de ce projet à la population.

Il faut préciser que le projet MAÏNGO intervient dans un contexte où après les multiples crises qui ont secoué le pays,  le taux de chômage au milieu jeune est devenu trop élevé. Une situation qui ne favorise pas le développement économique malgré que la République regorge des potentielles minières.

Aujourd’hui, tous les yeux sont rivés vers l’Etat centrafricain qui n’a pas la capacité financière d’embaucher tout le monde dans la fonction publique. D’où l’importance de former des jeunes en entrepreneuriat afin de réduire le taux de chômage dans le pays et contribuer au développement économique de ce pays.

Quelles sont les cibles de ce projet ?

Les bénéficiaires de ce projet sont entre et autres, les associations des jeunes, des élèves, les femmes désœuvrées mais aussi des leaders communautaires.

En effet, face à la précarité des femmes et jeunes après les crises militaro-politiques, le gouvernement centrafricain s’est fixé des objectifs dont l’épanouissement des femmes et jeunes garçons et le respect de la loi sur la Parité dans les services étatiques et non étatiques. C’est ainsi qu’il a soumis ce projet dénommé MAÏNGO, qui signifie le développement en langue nationale sango au partenaire la Banque Mondiale qui n’a pas hésité de financer».

Le projet MAÏNGO sera au profit des personnes les plus affectées dans des zones fortement touchées par les multiples crises. A l’exemple de Bangui, de Kaga-Bandoro, de Sibut et de Bambari. Des comités de suivi de ces projets seront installés afin de fournir des données sur la traçabilité des financements accordés à ces associations.

                                        Christian Stève Singa