a ville de Yaoundé fait face à sa troisième crise de carburant. Les automobilistes et les motocyclistes ont pris d’assauts certainesstations-services, une information publiée par CRTV.COM que nous reprenons.
Depuis le 9 janvier 2023, les usagers font la queue dans de nombreuses stations-services pour avoir quelques litres du précieux liquide.
Le constat se fait dans presque tous les quartiers de la capitale politique. De longues files d’attente à l’entrée des stations-services qui disposent encore du carburant. Automobilistes et autres usagers ont pour la plupart des bidons et bouteilles en main et espèrent obtenir le rationnement de 5000 Fcfa fixé par le ministère du Commerce suite à la pénurie constatée. Le long de la chaussée, certains usagers ont préféré garé leurs engins, alors que d’autres suivent impatiemment le rang dans leurs véhicules.
Certaines stations-services quant à elles, sont désertes, faute du précieux liquide. Face aux infiltrations dans les rangs et les éclats de voix, la police assure l’ordre.
Calvaire des consommateurs
Ils sont nombreux à parcourir une vingtaine de Km pour le précieux liquide ce lundi. C’est le cas d’Albert Mewollo, conducteur de Moto-taxi parti de Nkometou, localité située à la périphérie de la ville de Yaoundé.
Comme lui, Mahomed, automobiliste rencontré à la station Tradex de Mballa 2, parle aussi d’un véritable chemin de croix.
Rationnement à 5000 Fcfa
C’est la mesure provisoire prise par le ministère du Commerce en attendant des solutions durables. Dans les différentes stations-services situées à Nlongkak et à Mballa 2, une équipe dudit ministère coordonne le rationnement. Elle est appuyée par les forces de l’ordre et de sécurité. Selon Issa Guri, contrôleur adjoint Prix, Poids et Mesure, à la délégation départementale du Mfoundi, sa hiérarchie s’attelle à ce que chaque usager soit servi aux prix standards des produits pétroliers.
Pour mémoire, la dernière pénurie de carburant dans les stations-services des villes de Douala, Yaoundé et Ebolowa remonte au mois de juillet 2022. Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Éloundou Essomba relevait alors que pour le seul mois de juin, la subvention de carburant s’élevait à 80 milliards de Fcfa et pour tout le premier semestre de l’année en cours à 317 milliards de Fcfa.
Si aucune information ne circule sur les causes de cette pénurie, certains experts estiment déjà que c’est une manœuvre pour augmenter le prix du carburant à la pompe.
(NDLR : Dans son adresse à la Nation à l’occasion du nouvel an, le président camerounais Paul Biya avait annoncé que le gouvernement est instruit pour réfléchir sur l’augmentation du prix de carburant à la pompe et que le gouvernement ne serait plus à mesure de subventionner les prix du carburant à la pompe.
Dieudonné Zra