La société civile propose les prix du carburant à la pompe au gouvernement

Des réactions continuent toujours en Centrafrique suite à la hausse du prix des produits pétroliers à la pompe par une décision ministérielle du 3 janvier dernier.

Apres avoir introduit une demande d’audience sans suite au Premier ministre,  la société civile, à travers une concertation des leaders  publie ce lundi 16 janvier une déclaration officielle, proposant un tarif abordable des produits pétroliers au gouvernement centrafricain pour équilibrer la tendance. Un délai est également fixé par ces représentants de la population civile  au gouvernement pour rapporter l’ancien décret.

Ladite  déclaration, cosignée  par 18 leaders des associations de la société civile de la place, fait état de plusieurs réalités de vie du centrafricain lambda, abandonné à son triste sort au profit des intérêts d’un groupe d’individus.

La note rapporte que d’après plusieurs consultations et une analyse de la situation, « le gouvernement n’a pas pris en compte le pouvoir d’achat de la majorité des centrafricains dont plus de 70 pourcent vivent en dessous du seuil de la pauvreté en formulant les prix du carburant », car l’augmentation n’a une répercussion sans précédente que sur la population qui est amoindrie par la hausse du prix des produits alimentaires sur le marché.

La situation ne peut que s’empirer.

Au regard de ces choses, la société civile est contraint à  penser que « le gouvernement s’est désengagé de sa mission régalienne de protection et d’amélioration des conditions de vie de la population pour se lancer dans la recherche des profits, en faisant fi de sa dimension humaine », a indiqué la déclaration.

Entretemps, l’élévation du prix constitue un handicap pour le développement de l’économie car la demande a beaucoup baissé et le gouvernement ne peut en profiter « ces prix sont tellement élevés que la consommation des produits pétroliers dans les stations connaissent une baisse drastique qui ne permettre même pas au gouvernement de générer les bénéfices escomptés » peut-on lire dans la déclaration.

Toutes ces raisons évoquées ont poussé la société civile à proposer au gouvernement de rapporter l’arrêté ministériel du 3 janvier tout en lui proposant de ramener le prix du super à 1050f ; le pétrole à 500F et le gasoil à 1000F, tout en donnant un délai d’une semaine au gouvernement de donner une suite favorable à cette déclaration.

Le refus sera une raison pour le «  peuple de défendre directement ses droits »,  conclut ladite déclaration.

Rappelons que la hausse du prix de carburant à plus de 60 pourcent  en Centrafrique a été trop brutale. Jusque-là, il est  reste difficile aux centrafricains de s’adapter car la vis devient de plus en dure avec la situation du carburant.

Belvia espérance Refeibona