Le Complexe International Galaxie situé dans le 1er arrondissement de Bangui a servi de cadre le jeudi 04 mai 2023 à un atelier de présentation des résultats de la première phase et les activités prévues pour la deuxième phase du projet «Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale» (CAFI) en présence des entités comme la société civile, les universitaires, les ministères impliqués ainsi que la presse.

CAFI est une initiative conçue à ses débuts pour la RD Congo. Mais lors des différents accords, les 7 bailleurs que sont la Belgique, l’Union Européenne, la  France, l’Allemagne, le Pays-Bas, la Norvège, la République du Corée et le Royaume-Uni ont pris la décision d’élargir ces activités aux autres pays du bassin du Congo, second réservoir de couvert forestier mondial. CAFI compte aujourd’hui 6 pays partenaires que sont: le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la RD Congo et le Congo Brazzaville et donne à ce projet un caractère sous régional.

D’après Guy Julien Ndakouzou, coordonnateur de plateforme pour la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement (GDRNE), c’est un projet qui a débuté il y a quelques années : « Nous sommes conviés en tant que parties prenantes et acteurs dans ledit projet afin de suivre les résultats étayer nos connaissances. Aussi donner des orientations et des recommandations à l’endroit de l’équipe du projet afin de leur permettre de mener la seconde phase en bon escient. Car, nous avons suivi dans les deux présentations qu’il y a des failles. Et il faut corriger pendant la deuxième phase pour ne pas tomber dans les mêmes difficultés. La déforestation c’est lorsque quelqu’un mène des activités sur la forêt et que ces activités détruisent la forêt en lien avec ce qui est retenu sur le plan international », a expliqué le coordonnateur.

Le plus souvent, on se base sur la définition retenue par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour prendre en compte et définir ce que c’est que la déforestation. Les activités qui sont menées sur la forêt par exemple les industries agro-industrielles, la route, l’exploitation minière font partie des éléments qui contribuent à la déforestation.

« Lors de cet atelier, nous nous sommes rendus compte qu’il y a un problème récurrent de communication. Le point focal du ministère qui doit travailler en étroite collaboration avec le consultant de la FAO éprouve des difficultés pour pouvoir faire la restitution à son hiérarchie. Le consultant ne peut pas décider à la place de FAO qui est une institution qui est son employeur », s’est plaint ce dernier.

Il faut rappeler que la FAO est l’un des partenaires techniques. Dans le cadre du programme ONU-REDD, la FAO appuie les pays en développement sur les questions techniques liées à la gestion des forêts et au développement de processus Mesure, de Notification et de Vérification (MNV) efficients et fiables de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.

Elle soutient ainsi notamment la collecte des données de qualité sur les ressources forestières et les utilisations des terres en Afrique Centrale et plus particulièrement en République Centrafricaine, afin que les décisions politiques dans les domaines de la planification forestière et de l’utilisation des terres ainsi que les plans sectoriels nationaux et les programmes REDD± puissent se fonder sur les données factuelles. Et qu’à cause des mesures de prévention contre la pandémie de covid-19, les travaux ont été conduits en virtuel entre le Bureau local de la FAO et les experts du siège basés à Rome en Italie.

Ce projet vise notamment à développer une méthode globale, standard et à grande échelle d’estimation et de cartographie des changements de couverts arborés et des facteurs directs associés à l’aide de solutions de cloud-computing et d’outils open-source et de tester cette méthode dans les six pays susmentionnés.

Alexis Ngbodo