Le Haut Conseil de la Communication est  l’organe chargé de la régulation des médias en Centrafrique. Il a pour mission de garantir l’indépendance et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des arts. Pour bien mener cette noble mission, cette institution s’est attelée à revisiter le cadre juridique des médias afin d’asseoir son indépendance et ainsi assumer pleinement son rôle.

Nul n’ignore que les conflits armés qui secouent le Centrafrique ont vu naitre une forme de guerre de communication avec le développement des fausses nouvelles, des diffamations et des discours de haine. Cette triste réalité appelle le HCC à se mettre résolument au travail dans l’optique de ramener sur les rails les brebis galeuses et prouver au monde que le domaine de l’information et de la communication en regorge des professionnels en  Centrafrique. 

C’est dans cette lancée que le HCC a pu élaborer un projet de loi sur la liberté de la communication en Centrafrique. Ne voulant pas s’arrêter là, le HCC compte se faire doter d’un  manuel de procédure de gestion et des plaintes dans le cadre de la gestion et de la régulation des médias. Pour favoriser la compréhension et la bonne maitrise de ce manuel, un séminaire a été organisé à l’intention des hauts conseillés à Bangui.

« Je voudrais porter à votre connaissance que l’on apprend tous les jours et surtout dans le domaine de la régulation où les mutations et perfectionnement sont au quotidien. Je puis vous dire que c’est après des constats de failles dans la gestion et le traitement des plaintes de nos concitoyens que je m’étais engagé à solliciter le soutien de l’OIF ; c’est pourquoi il est de votre devoir de profiter de ces différents modules que les experts vont échanger avec nous et qui seront bénéfiques pour notre institution en particulier et les médias et général », a souligné José Richard Pouambi, président du Haut conseil de la communication.

De manière plus explicite, ce projet vient à point nommé pour outiller les Hauts conseillés, les observateurs, les analystes et l’équipe du secrétariat d’instruction sur le mécanisme de gestion et de traitement des plaintes. Cela se présente comme une occasion pour le HCC de doter le service de monitoring et le secrétariat d’instruction, d’outils nécessaires et la surveillance du contenu des médias.

Toutefois, c’est une aussi une opportunité pour le HCC de bien conduire les médias centrafricains vers une production médiatique de qualité responsable. Ledit projet s’est matérialisé grâce au soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Brice Ledoux Saramalet