Cette assertion de Mohamed Ibn CHAMBAS, ancien représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’ouest qui, en terme de sa mission en 2021 dans son discours saluait la maturité politique des leaders d’opinion et des responsables des partis politiques sénégalais. Mais au regard de la tension qui prévaut aujourd’hui entre l’opposition et le Président Macky Sall, l’on se demande cette assertion est-elle encore d’actualité ?
Même si le président sénégalais Macky Sall ne s’est pas officiellement prononcé sur son projet de troisième mandat, la classe politique sénégalaise voit en lui des manœuvres pour briguer un troisième mandat interdit par la Constitution actuelle du Sénégal.
Plusieurs manifestations ont été organisées pour attirer l’attention de la communauté internationale sur cette situation qui risquerait de devenir source d’instabilité dans ce pays.
La dernière en date est celle du 12 mai dernier où des milliers de sénégalais se sont mobilisés à la place de la nation pour dire non au président Macky Sall et son entourage qui veulent créer une instabilité dans le pays par ce projet de troisième mandat.
Tout a commencé par la condamnation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis et une amende de plus 100 millions de franc CFA dans l’affaire de diffamation du ministre du tourisme sénégalais, Mame Mbaye Niang.
Pour certains leaders des partis politiques sénégalais et analystes de la vie politique, cette condamnation est l’une des manœuvres du régime de Macky Sall d’écarter Ousmane Sonko qui est trop populaire et apprécié par le peuple du Terranga de la course présidentielle à venir.
Le Sénégal à un moment de l’histoire a été apprécié sur le Continent pour la maturité politique de son peuple. Qui avait dit non à l’ancien Chef de l’État Abdoulaye Wade qui voulait à la fin de son deuxième mandat positionner son fils Karim Wade.
Excepté certains pays africains, la confiscation du pouvoir par un groupe d’individus est la cause des multiples crises et d’instabilité en Afrique.
La question que l’on doit se poser, pourquoi les dirigeants africains ne veulent pas quitter le pouvoir après avoir écourté deux mandats ?
En tout cas cette question reste posée. Au Cameroun en passant par le Congo-Brazzaville, le Rwanda et le Gabon pour ne citer que ceux-là, quel nom peut-on donner à la démocratie de ces pays?
Christian Steve SINGA
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