Après avoir suivies une formation sur la prévention et la réponse apportée dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et le VIH, les 20 malentendantes de l’organisation des jeunes filles sourdes pour la solidarité et l’inclusion en Centrafrique (OJFSSIC) ont entamé samedi à Bangui une campagne de sensibilisation sur les VBG et la prévention du VIH/SIDA.

Cette campagne de sensibilisation est prévue pour une durée de 20 jours. Elle permettra aux jeunes filles sourdes de sensibiliser leurs pairs sur la prévention, la prise en charge des violences basées sur le genre et la prévention du VIH/SIDA, l’un des fléaux du siècle. Pendant 20 jours, cette campagne sera menée auprès des ménages ou il y a des personnes sourdes et se déroulera dans les huit arrondissements de Bangui, dans la commune de Bimbo et Begoua.

« Nous avons organisé une formation pendant une période de 3 jours, ces filles sont outillées. Aujourd’hui, elles démarrent une grande campagne de sensibilisation dans les ménages ou il y a des personnes sourdes. Cette grande campagne de sensibilisation sera axée sur les grandes thématiques de la prévention des VBG et du VIH/SIDA», a expliqué Dr Alexis Naïssem, chargé de programme jeune à l’UNFPA.

Pour le Dr Naïssem, tout en sachant que les sourdes font partie de la population les plus vulnérables, l’UNFPA a choisi de travailler pour un premier temps avec cette catégorie. Après elle va orienter ses activités dans la Lobaye avant de revenir à Bangui sur les jeunes valides.

Pour la mise en œuvre de ce programme, ces jeunes filles ont également été dotées des outils de travail sur le terrain avec une visibilité. Ces outils sont composés des affiches, des dépliants, des banderoles, des kits Covid-19 et des préservatifs. Sur le terrain et dans les arrondissements, les ménages de ces malentendants sont identifiés, mais toutefois l’association lance un appel aux différentes familles de les accueillir.

« Les sourds muets se connaissent, et nous connaissons les ménages de ces personnes sourdes. Ainsi, nous allons faire le travail sur le terrain. Dans le cas contraire, nous demandons à toute personne qui connait une personne sourde dans sa localité de bien pouvoir nous contacter pour les sensibiliser. Les parents des personnes sourdes doivent nous aider à faire ce travail », a lancée Theresa Kpana présidente de l’organisation des jeunes filles sourdes pour la solidarité et l’inclusion en Centrafrique (OJFSSIC).

Les Sourdes font parties des personnes les plus exposées aux Violences Basée sur le Genre et le VIH/SIDA dont le taux de prévalence fait 3,6% en République Centrafricaine. L’association compte travailler dans les jours à venir auprès de leurs pairs dans les villes de provinces. Pour un total de 21.000 personnes sourdes en RCA, la ville de Bangui compte 6.000 sourds muets.

Par Anthony-Sibanda