Les tracasseries routières en Centrafrique font que c’est difficile de réguler le secteur de transport dans le pays. Si les conducteurs se plaignent de la dégradation des routes et des contrôles anarchiques, les usagers aussi souffrent des fraudes sur les tarifs imposés par certains receveurs de bus et chauffeurs des taxis en ce qui concerne le prix de transport en commun à Bangui.
Dans la capitale centrafricaine, le prix tarifaire du taxi est fixé à 150f CFA tandis que celui du bus est entre 135f à 150f CFA selon les trajets même si les passagers payent souvent à 125f CFA. Malheureusement, certains receveurs des bus et les chauffeurs des taxis profitent des périodes des classes pendant lesquelles les élèves, les fonctionnaires et les populations se déplacent massivement pour des activités quotidiennes, pour soutirer de manière frauduleuse plus de l’argent auprès des clients.
C’est tristement le cas sur le corridor Pk 12- Centre-ville. Si ce tronçon constitue qu’un seul trajet, les receveurs et les chauffeurs des taxis divisent ce trajet à leur niveau pour plus d’intérêt personnel. Au lieu de prendre les clients au Pk 12 et les déposer au Centre-ville, ils s’arrêtent au croisement 4èm et demandent d’abord le frais du premier trajet.
« Le trajet Pk 12-Centre-ville, nous les payons à 150f. Mais ces derniers temps, les receveurs et les chauffeurs des taxis sont en train de revenir sur la mauvaise habitude qui est de diviser le trajet par deux. A cet effet, au lieu de 150f, le passager va payer 250 voire 300f CFA afin d’arriver au Centre-ville », a expliqué Trésor.
Cette pratique frauduleuse est qualifiée de vol par les usagers du transport en commun comme le mentionne Landry, un élève du Lycée Technique de Bangui : « J’habite vers Pk 13 axe Damara. La division de trajet entre PK 12 et Centre-ville n’est pas reconnue par le syndicat des conducteurs des taxis et bus ; c’est du vol. Cela impacte négativement sur moi.et m’oblige parfois à faire le reste du trajet à pieds pour arriver au lycée faute de moyen financier ».
Sous l’effet de colère, Marina martèle : « Ce sont les passagers qui acceptent ce vol orchestré. Si, tout le monde refuse de payer au niveau de croisement 4èm, qu’est-ce-que les receveurs vont nous faire ? S’ils insistent, nous pouvons créer un scandale pour attirer l’attention des policiers ou gendarmes pour conduire l’affaire dans un commissariat ou poste de gendarmerie ».
Oubangui Médias s’est approché des certains receveurs et chauffeurs des taxis, mais ils ont refusé de se prononcer. A en croire plusieurs usagers, en présence des gendarmes et policiers au niveau de PK 12, les receveurs ou les chargeurs précisent que c’est PK 12-Centre-ville mais c’est en cours de route que ces receveurs changent de position. Devant ce problème, les clients souhaitent à ce que le ministère des transports saisit le syndicat des conducteurs des taxis et bus pour mettre fin à cette pratique.
Brice Ledoux Saramalet
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