Pendant que le monde entier célèbre ce 7 avril la journée mondiale de la santé autour du thème : “Prendre soin de la planète pour notre santé”, le Centrafrique est très loin derrière en matière de soin de santé de sa population.
A caractère d’un pays du tiers monde, la République Centrafricaine présente plusieurs difficultés sur le plan sanitaire ce qui rend inaccessible les soins de qualité et approprié aux malades.
D’abord sur le plan technique, dans les hôpitaux de la place, il y a un manque crucial de certains matériels techniques adaptés pour des diagnostics appropriés aux certaines maladies. C’est le cas du cancer des enfants où l’oncologue. Docteur Koch Komba a déploré un manque de matériels techniques pour les recherches et soins adaptés. En plus de cela, il manque aussi des spécialistes pour certains domaines. Soit il n’y a qu’un seul qui fait toute chose à la fois, soit il n’existe pratiquement pas.
Au plan organisationnel, l’on note aussi un désordre au sein de nos hôpitaux. Les lieux ne sont pas propres. Certains hôpitaux, il y a de la saleté. Les lits des malades sont sales, les chambres dégagent une odeur nauséabonde.
De l’autre côté, la vente illicite des médicaments dans les hôpitaux devient la norme. Au lieu d’acheter des médicaments à la pharmacie pour des soins des malades, ce sont maintenant les pharmacies parallèles qui fonctionnent couramment. Les soins d’urgence même ne sont pas appropriés. Dans ces services d’urgences le traitement est à déplorer.
Quelqu’un qui est vraiment souffrant et qui a besoin d’être secouru peut perdre la vie si ses parents n’ont pas d’argent pour corrompre les infirmiers d’urgence ou acheter leurs médicaments de poche. Parfois, il y a incompatibilité des médicaments prescrits à la maladie. Pour des maux de tête par exemple, on peut t’administrer un médicament pour lutter contre une maladie cardiovasculaire. Et cela entraîne d’autres désagréments. Des personnes victimes des accidents de route ont un traitement sauvage et sont passés pour des bandits ou consommateurs de chanvre. Ce qui rend plus complexe le cas de certains qui finissent par décéder.
Certaines maladies comme la Tuberculose, le Sida etc. sont prises en charge par le gouvernement ou certaines organisations comme les Médecins Sans Frontière. Malheureusement, on se rend compte que les médicaments destinés pour ces maladies sont parfois prescrits par les médecins et vendus à la pharmacie.
Il n’y a pas de cliniques spécialisées et l’Etat ne songe même pas à la création d’un centre de santé spécifique et à la formation des spécialistes pour chaque domaine de la santé. Dans son discours de l’an un du second mandat, le chef de l’État Faustin Archange Touadera a mis un accent sur l’aspect sanitaire et promet de faire ce secteur une priorité. Espérons que des efforts seront faits pour sortir le pays de cet état et permettre à la population un accès aux soins de qualité.
Belvia Esperance Refeibona
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