Le peuple centrafricain est bien conscient de cette crise qui n’a que trop duré et qui ne contribue pas du tout à l’amélioration de la situation socioéconomique centrafricaine depuis plus de deux décennies.

La guerre ne construit jamais un pays. Ce peuple veut soigner son image en espérant un avenir décent et meilleur, sans armes et sans guerre et il compte effectivement sur la contribution de tous mais surtout de ce trio de la famille politique du Mouvement Cœurs Unis (MCU) que l’histoire jugera et en témoignera.

La République Centrafricaine est en train d’écrire une page de son histoire avec le Président de la République Faustin Archange Touadera, le Président de l’Assemblée Nationale Simplice Mathieu Sarandji et le Premier ministre Henri-Marie Dondra.

En effet, l’article 19 de la Loi fondamentale de la République Centrafricaine du 30 mars 2016 stipule : « L’usurpation de la souveraineté par coup d’Etat ou par tout autre moyen constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain. Toute personne ou tout Etat tiers qui accomplit de tels actes aura déclaré la guerre au peuple centrafricain ».

Le peuple ne veut même plus de cette guerre en République Centrafricaine et il l’a vivement exprimé lors de cette dernière élection et a massivement opté pour les urnes, seules voix d’accéder légitimement au pouvoir.

C’est pourquoi, le jour même du vote, malgré la volonté exprimée des éléments rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) à boycotter ces élections groupées du 27 décembre 2020, le peuple s’est rendu dans les centres de vote au périr de leur vie pour choisir l’un des 19 candidats à la présidentielle en qu’il a mis sa confiance : M. Faustin Archange Touadera. Au temple de la démocratie centrafricaine, les élus de la nation, représentant le peuple centrafricain a également choisi Simplice Mathieu Sarandji en qui, ils ont placé confiance et ont pensé qu’il est à même de conduire ce bateau au bon port.

Firmin Ngrebada a été remplacé par Henri-Marie Dondra comme Premier ministre et chef du gouvernement centrafricain pour des raisons géopolitiques, géostratégiques et géoéconomiques bien connues des analystes sérieux de la vie politique de ce pays.

Selon les analystes de la vie politique centrafricaine, durant les moments forts de la guerre avec la CPC, le président de la République a instruit son Premier ministre à l’époque Firmin Ngrebada de rétablir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire. C’est pourquoi, après chaque conquête des villes de provinces par les FACA et leurs alliés entre les mains des éléments de la CPC, l’on pouvait lire la toute dernière phrase de sa publication sur son compte Facebook « Il en sera ainsi, désormais partout ». Firmin Ngrebada a été l’homme de la libération du territoire entre les mains des rebelles. Pour une fois après huit ans, les Forces Armées Centrafricaines ont mis pieds dans les localités éloignées du pays. Et une fois que la paix quiétude s’est restaurée dans plusieurs villes du pays, Henri-Marie Dondra va maintenant lancer le processus du développement du pays, en passant la relance économique.

Aujourd’hui, le peuple centrafricain attend beaucoup de ce trio, qui se connaissent très bien et qui entretiennent de bonnes relations depuis de longues années. Ceci dit que les tenants du pouvoir doivent savoir distinguer les urgences des priorités.

Consolider la sécurité sur toute l’étendue en équipant les FACA, en augmentant l’effectif des forces de défense et de sécurité afin de permettre l’accès aux déplacés pour favoriser leur retour semble être une urgence de l’heure. L’autre urgence à notre avis est la relance de l’économie, la gestion saine des ressources afin rassurer les partenaires sur la bonne gouvernance. Aussi, il faut dialoguer à la base et avec les acteurs éligibles pour décrisper le climat politique. Ceux qui méritent la justice ne doivent pas se cacher derrière le dialogue pour bénéficier de l’impunité.

Comme priorités, la Centrafrique doit soigner sa diplomatie, en commençant par les pays voisins. Ces pays doivent réellement contribuer à aider la Centrafrique à ramener la sécurité et à traquer les rebelles qui se cachent sur leurs sols. Lutter contre l’impunité à travers une justice équitable doit faire partie des priorités. Le pays doit aussi mettre en place une stratégie de sécurisation à long terme.

En effet, les autorités doivent éviter les erreurs commises par leurs prédécesseurs dans la gestion du pouvoir en vue de se faire des victimes.

La paix et la sécurité semblent être rétablies presque sur toute l’étendue du territoire national, même si des groupes armés continuent à être des sérieuses menaces.  Cela a été possible grâce à l’opération de ratissage du territoire centrafricain par les FACA et leurs alliés russes er rwandais, avec l’appui des forces de la Minusca. Ces opérations de reconquête ont été fortement appréciées par les Centrafricains. 

Les autorités politiques et militaires doivent doubler de vigilance et d’effort pour restaurer l’autorité de l’Etat partout dans le pays. Si l’autorité de l’Etat s’installait sur l’ensemble du territoire national, les Centrafricains peuvent vaquer librement à leurs activités quotidiennes pouvant contribuer dans l’amélioration de l’économie nationale et du bien-être de chaque citoyen centrafricain. Le peuple peut-il espérer cet avenir meilleur avec le trio « Touadera-Sarandji-Dondra » ?

Joseph Nzah