Au mois d’octobre 2021 et en 17 jours, la localité de Bosobolo dans le Nord-Ubangi en République Démocratique du Congo a enregistré « 15.059 ressortissants Centrafricains » qui fuyaient les combats entre les groupes armés et les forces nationales qui veulent restaurer la sécurité dans la Préfecture de la Ouaka à Kouango.

Face à cet afflux massif, l’administrateur du territoire, Jeannot Haolo a lancé le 05 novembre 2021 un SOS pour « une aide humanitaire en faveur de ces déplacés ».

Selon le constat de Jeannot Haolo, « la survie est vraiment menacée » pour ces 15 déplacés et « nous sollicitons l’implication urgente des autorités et des partenaires humanitaires en faveur de ces réfugiés » car « nos populations sont déjà débordées par les premières vagues qui étaient arrivées et maintenant d’autres s’ajoutent», a-t-il déclaré.

Sur les15.059 réfugiés centrafricains, on compte 1.637 femmes et 11.892 enfants actuellement à Bosobolo, d’après les statistiques de la Direction générale de migration (DGM).

Depuis la crise de 2013, 221.694 réfugiés centrafricains se sont établis chez le voisin congolais. « 250 réfugiés centrafricains ont été rapatriés à Bangui », a indiqué Michel Siazo, le maire de la ville congolaise de Zongo (Sud-Ubangi) en face de Bangui, capitale de la RCA.

Crainte d’une incursion de bandes armées à Bosobolo et ses environs : Pour prévenir tout débordement et une insécurité qui pourrait être l’œuvre d’infiltration d’hommes armés au sein des refugiés, l’administrateur du territoire précité a appelé ses compatriotes à la vigilance.

Face à cela, « nous devons mettre un mécanisme de sécurisation. Nos services doivent répondre aux besoins de la sécurité. Et pour ça, ça demande des moyens. C’est ce que nous craignons », a indiqué Mr Jeannot Haolo.

Junior Max Endjigbongo