Le mercredi 31 mars 2022, l’hôtel Oubangui a servi de cadre pour la revue annuelle dans le cadre de la mise en œuvre du programme pays du PNUD-Centrafrique 2018-2021. Cette revue annuelle des réalisations qui revêt d’un caractère mandataire a pour objectif d’évaluer ensemble avec le gouvernement et ses partenaires, les progrès réalisés ainsi que les défis qui se posent à la mise en œuvre du programme.

La République Centrafricaine est en train de sortir d’une longue crise qui a fragilisé profondément son équilibre économique et social. La revue annuelle est un exercice annuel très important et qui fait partie intégrante des outils de suivi de la mise en œuvre du programme de coopération et permet de mettre les parties prenantes au même niveau d’information, a une fréquence régulière sur les progrès enregistrés vers l’atteinte des résultats prévus.

En effet, les résultats escomptés sont les leçons apprises et les bonnes pratiques liées au contexte global de la mise en œuvre du programme et ensuite de mesurer l’impact des résultats afin de définir des nouvelles orientations et approches pour une mise en œuvre plus fluide du programme pour le reste de la période avec une attention particulière à la contribution aux objectifs du développement durable et aux axes du RCPCA.

Selon la directrice du cabinet du ministère du plan, les dernières années, il y avait un appui apporté lors de la vague de crise sanitaire à coronavirus de 2021 et l’appui à l’organisation des élections en vue de la consolidation de la paix.

Pour elle « Le PNUD est l’un des partenaires qui ne ménage aucun effort pour appuyer la RCA à surmonter les nombreux obstacles qui freinent son essor socio-économique. La crise en RCA tient compte de la crise mondiale mais aussi de la guerre en Ukraine qui pourra certainement avoir des impacts sur nos différents économies surtout celle de notre pays qui déjà très affaiblie » a déclarée Pouninguinza Nguelebe Edwidge.

Cette revue annuelle 2021 du programme a pour objectif de déterminer la manière dont le PNUD entend tirer profit des résultats atteints depuis le début de la mise en œuvre du programme et des leçons apprises afin d’être plus performant et plus efficient, pour garantir un meilleur impact sur les bénéficiaires dans un contexte fragile tel que celui de la RCA.

Plus spécifiquement, il s’agit d’apprécier les progrès vers les résultats attendus de la mise en œuvre du cadre de coopération avec le PNUD, partager les bonnes pratiques et les leçons apprises, évaluer les risques encourus par le programme et convenir des mesures de gestion pour y faire face efficacement, donner les orientations stratégiques et convenir pour une mise en œuvre plus fluide pour l’année 2022.

Pour le représentant résident ai du PNUD Laurent Rudasingwa,  « c’est une revue annuelle à caractère mandataire qui consiste à élaborer un processus en commençant par une visite de terrain pour voir ce qui est déjà réalisé et voir ce qui est mieux aussi à faire. Le document du programme de PNUD est aligné au plan national de relèvement de la consolidation de la paix 2017-2021 et le programme qui s’est terminé en 2021 est en train d’être élaboré sous une autre forme narrative qui sera agencé au nouveau du RCPCA qui a été prorogé jusqu’au 2023 », a-t-il expliqué.

En poursuivant, le représentant résident ai du PNUD a fait savoir les investissements du PNUD ne 2021 sont estimés 78 millions de dollars et dont 13 millions des fonds propres. « Comme vous le savez, les élections coutent aussi chère. Nous remercions nos partenaires techniques et financiers qui ont contribué à la mise en œuvre de la réalisation de ces élections mais également à faire que ce pays ait des Institutions élues, parce que les centrafricains ont soif d’élire, ils ont soif de la démocratie ».

En outre, cette revue s’articule autour de deux piliers à savoir : La gouvernance, la consolidation de la paix et l’Etat de droit et ensuite la stabilisation, le relèvement et le renforcement de la résilience en adoptant une approche participative regroupant la partie nationale, les bailleurs de fonds, les représentants des agences du système des nations-unies en RCA, les représentants des bénéficiaires ainsi que la société civile.

Cet exercice projette de poursuivre le soutien à la réalisation des enquêtes et études stratégiques susceptibles d’éclairer les autorités sur leurs choix en matière de politique de développement. Ceci étant le prochain enjeu est de sortir progressivement la RCA de l’urgence humanitaire vers un développement, en projetant une vision à long terme.                                 Assimby Komodou