La communauté internationale reste mobilisée au chevet des populations centrafricaines en détresse, a déclaré la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Coordonnatrice humanitaire, Denise Brown. 

« La RCA n’est pas un pays oublié. On a pu ensemble, avec les autorités, les ONG, les agences des Nations Unies, mobiliser pratiquement tout l’argent nécessaire pour répondre aux besoins aigues de la population », a dit Denise Brown, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, mercredi dernier, à Bangui. 

Cinq jours après le lancement du Plan de réponse humanitaire 2022, chiffré à 461,3 millions de dollars, « on a déjà 10% de l’argent qu’on a demandé, mais je vais insister pour faire beaucoup de plaidoyer », a annoncé la Coordonnatrice humanitaire, rappelant que, « pour 2021, on avait demandé 441 millions de dollars qui ont été financés à hauteur de 88%, soit 392 millions de dollars, donc le taux le plus élevé de financement globale humanitaire en termes de pourcentage ».

Selon Denise Brown, en 2021, 1.7 millions de personnes ont bénéficié chaque mois de l’aide humanitaire en vivres ou au travers des transferts monétaires, ainsi que de l’approvisionnement en eau, des actions d’assainissement, d’hygiène, de santé ou même de protection des civils. « En 2022, on va aller jusqu’à deux millions par mois. On a la capacité de couvrir les besoins. Ensemble, avec les autorités et les partenaires, nous allons continuer de mobiliser de l’argent, en 2022, parce que les conflits en 2021 ont provoqué des déplacements importants », a-t-elle renchéri. 

 Evoquant les difficultés qui entravent le travail des humanitaires en Centrafrique, notamment les conflits armés, les infrastructures routières ou encore l’usage des engins explosifs improvisés, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général rappelle aux acteurs du conflit dans le pays qu’en plaçant de tels engins sur les axes, ils mettent en danger tout le monde. « Encore une fois, tous ceux qui ont des armes, doivent penser quand même à la population », a-t-elle imploré, avant de regretter : « si votre cible est la population, voilà l’impact ! ». 

Sur le même ton, le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en RCA, Vedaste Kalima, a indiqué que malgré ces énormes défis, les humanitaires resteront engagés aux côtés des Centrafricains. « Il n’est pas facile aux partenaires humanitaires de faire leur travail. Mais, la consigne est de rester et de servir, ils l’ont fait et vont continuer toujours à le faire », a-t-il rassuré.  

Minusca