Suite aux multiples crises militaro-politiques que le pays a connues et par manque des moyens adéquats, le pays ne dispose pas des données fiables sur la biodiversité aquatique surtout au Nord-est du pays. Pour pallier à ce problème, le Wildlife conservation society program (WCS) avec le soutien financier de JRS Biodiversity Fondation a organisé un atelier de deux jours du 15 au 16 avec des experts en la matière afin d’adopter un plan pour la collecte de ces données.

Ils sont plus d’une cinquantaine à prendre part à cet atelier d’échange et de partage entre les spécialistes et pisciculteurs de développement rural de Mbaïki. L’objectif est de concevoir des études nécessaires à la collecte de données relatives à la biodiversité des eaux douces.

A en croire le Directeur-pays de l’ONG WCS qui dispose une forte expertise dans le domaine de la protection des aires protégées, Félin Twagirashyaka, cet exercice permettra à la République centrafricaine de disposer des données fiables sur la biodiversité aquatique au Nord-est du pays : « A ce jour, les données dans le Nord-est sont manquantes. Jusque-là, il y a des données sur les mammifères mais celles dans les rivières manquaient c’est ce qui justifie l’organisation de l’atelier de ce jour. Ce projet vise à mettre en place un système de surveillance scientifique de la biodiversité des eaux douces et avoir des inventaires sur les poissons, les reptiles, les oiseaux aquatiques et les micro-invertébrés », a souligné Félin Twagirashyaka Directeur-Pays de WCS.

Chaque pays doit disposer des données sur les espèces mais à cause des multiples crises militaro-politiques où tous les édifices publics ont été touchés, la République centrafricaine ne dispose pas assez des données fiables sur la biodiversité aquatique. Ce qui ne favorise guère au pays d’avoir une idée sur les espèces qui sont en danger et celles qui doivent être protégées.

Cette rencontre de deux jours permettra à WCS de mettre en place une stratégie permettant d’avoir une idée sur les espèces en voie de disparition afin d’entreprendre des mesures de conservation de ces espèces.

Durant ces deux jours, les participants se sont d’abord penchés sur le projet du JRS Biodiversity Fondation, les objectifs fixés par ledit projet ensuite une communication a été présenté sur l’importance des données sur la biodiversité aquatique surtout au Nord-est de la République centrafricaine.

Jean-Archange Gonda-Batty, chargé de mission en matière de chasse et pêche représentant du directeur de cabinet au département des eaux et forêts et de la pêche a salué la tenue de ces assises et qui selon lui est bénéfique à l’Etat centrafricain : « Cette rencontre est la bienvenue, une fois que ces données seront disponibles, elles permettront aux étrangers de venir découvrir les différentes espèces aquatiques que notre cher beau pays dispose. Un atout pour notre pays sur le plan économique », a souligné le représentant du gouvernement.

Rappelons que le WCS qui est spécialisée dans la gestion des aires protégées, a été installé en RCA depuis 2018 suite à un accord de partenariat public-privé signé entre cette organisation et le gouvernement centrafricain. Elle a un mandat de 25 ans.

Soulignons que le système hydrologique comporte quatre bassins comme le Bamingui, Bangoron, Koukourou et Ndélé et trois autres au côté du Tchad qui ne sont pas échappées aux activités anthropiques anarchiques à travers des exploitations non durable des ressources aquatiques et exploitations anarchiques non autorisées à côtes des rivières et qui ont un impact sur le système hydrographique dans le Nord-est du pays.

Christian Steve SINGA