Le 13 janvier 2021, la Coalition des Patriotes pour le Changement a tenté sans succès d’évincer Touadera de son fauteuil présidentiel en lançant des offensives sur les positions des FACA à PK 12 et PK 9. Aussitôt, le président de la République a instauré un couvre-feu à partir de 18h à 5h du matin en vue de mieux sécuriser le pays contre les ennemis de la paix.

Au fur et à mesure que les éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement ont été repoussés par les FACA et leurs alliés russes et rwandais, le couvre-feu aussi a été allégé, allant de 20h à 5h du matin, puis de 22h à 5h du matin. C’est à partir de ce moment que le cas de braquage à main armée ne cesse d’être enregistré à Bangui et ses environs.

Pour couper court à ce phénomène de braquage, l’Etat centrafricain a procédé aux rafles, fouilles des ménages dans les arrondissements de la ville de Bangui, Bimbo et Begoua. Et à l’issue de cette opération de fouille de maison, des armes, munitions de guerre et des effets militaires ont été trouvés chez les civils. Malgré cet effort du gouvernement à lutter contre le braquage dans le pays, il ne passe pas un seul jour où l’on parle des cas de braquage dans les arrondissements de Bangui.

Des voix s’élèvent au sein de l’opinion nationale et des observateurs indépendants de la vie politique du pays pour s’interroger : Comment éradiquer le braquage à main armée à Bangui ? Qui sont les auteurs de ces délits, punissables par les lois centrafricaines ? Ce ne sont-ils pas certains porteurs de tenue radiés dans l’armée nationale qui se livrent à ces mauvaises pratiques qui n’honorent pas la République Centrafricaine ?

En effet, après avoir réfléchi à tête froide, les analystes sérieux de la vie politique de la République Centrafricaine ont pu identifier les auteurs, co-auteurs et complices de ces braquages en pleine capitale après l’échec du coup d’Etat de la Coalition des Patriotes pour le Changement.

Il s’agit des soldats centrafricains radiés dans l’armée nationale pour trahison, désertion en temps de guerre et abandon de poste. D’emblée, leur salaire a été coupé et ils doivent prendre en charge leur famille. Ils se voient dans l’obligation de se livrer à des braquages pour survivre parce qu’ils disposent encore devers eux des armes et effets militaires.

Certains jeunes illettrés et chômeurs avec une mentalité douteuse, constamment sous les arbres dans les quartiers et dans les cafétérias sont également pointés du doigt par les observateurs de la vie politique du pays d’être les auteurs, co-auteurs et complices des braquages.

Aujourd’hui, l’Etat centrafricain a considérablement inverti dans la formation des FACA et FSI avec l’appui de certains partenaires de la République Centrafricaine en multipliant leur effectif. C’est pourquoi dans les rues de Bangui, l’on ne cesse de se croiser avec les hommes en uniforme avec ou sans arme. L’on n’arrive pas à distinguer ses amis et ses ennemis. Parmi ces soldats centrafricains, il y a certains qui sont en service mais d’autres sont déjà radiés et continuent de porter leur tenue prétendant qu’ils sont toujours en service.

C’est pourquoi, une rafle des faux soldats centrafricains est judicieuse pour l’éradication de braquage dans le pays. Cette rafle des faux porteurs de tenue a pour objectif de vérifier leur numéro de matricule et s’ils sont effectivement encore en service.

Il importe de noter que le braquage à main armée est devenu une activité génératrice de revenu de ses pratiquants, parce qu’ils trouvent de l’argent facile et gagnent à leur pain quotidien. Des pertes en vies humaines sont parfois enregistrées quand il y a résistance de la part des victimes qui refusent de se voir dépouillées de leurs biens, acquis par la sueur de leur front.

Joseph Nzah