Des artisans et entrepreneurs du ministère des petites et moyennes entreprises ont été outillés vendredi 02 juillet à Bangui sur la traite des personnes. Activité soutenue par l’Organisation Internationale des Migrations (OIM).

Depuis la nuit des temps, en passant par les colons et les razzias esclavagistes, l’humanité a été le théâtre de la vie de jungle ou encore subit la loi de la nature. En d’autres termes, l’être humain dominant s’était lancé à la traite de son semblable. C’est dans ce contexte que le continent africain a été vidé de ses braves et vigoureux fils qui s’étaient retrouvés en occident comme des esclaves et travaillaient dans des plantations, des industries et autres secteurs. Ce phénomène est accompagné par des scènes des violences atroces : viol, torture ou encore maltraitance à outrance. Cela se résume à un crime odieux. 

Contre vents et marées, les descendants des victimes telles que Martin Luther King et plusieurs autres organisations se sont levés pour défendre les droits humains et réclamer la valeur de la vie humaine. Alors, après plusieurs années de lutte, le combat a porté ses fruits et les nations-unies ont décidé d’abolir l’esclavage et la traite des personnes. 

Toutefois, le monde contemporain a connu plusieurs formes de traite de personnes. Plusieurs cas de ce genre ont été enregistrés en Libye dans les années antérieures. En outre, le travail ou mariage forcé, l’utilisation des enfants dans certains secteurs de travail et leur enrôlement dans les groupes armés en termes des enfants soldats sont inscrits dans ce registre. Ces cas sont documentés également en Centrafrique surtout que le pays traverse depuis presque une décennie, un conflit militaro-politique.

C’est dans ce contexte que le gouvernement, en partenariat avec l’Organisation internationale des migrations l’OIM et l’Office des nations-unies contre la drogue et le crime, ont décidé de faire une guerre sans merci contre ce fléau en République centrafricaine. Au trop, 43 activités de sensibilisation et de partage sur des thématiques liés à la traite des personnes ont été organisées. Alors, après plusieurs organisations, c’était le tour du personnel de ministère des petites et moyennes entreprises et certains artisans d’être outillés sur les notions liées à la lutte contre la traite des personnes

« L’objectif recherché est de mettre à la disposition des artisans et entrepreneurs des contenus nécessaires sur cette thématique aussi cruciale. Cela s’avère indispensable puisque ces derniers utilisent des mineurs dans leurs ateliers et manquent aussi certaines responsabilités vis-à-vis de leurs employés. Nous voulons qu’ils comprennent la quintessence de ce principe afin de mettre fin à cette mauvaise pratique », a indiqué Mohamed Lawan, ministre chargé des petites et moyennes entreprises et de la promotion du secteur privé.

Pour le point vocal dudit ministère au sein de la coordination nationale de lutte contre la traite des personnes Alexia Symphorie Gbakpoma, cet atelier revêt un caractère bénéfique : « La question de la traite des personnes est universelle et notre pays ne doit pas être en marge. Une partie de nos artisans sont dorénavant sensibilisés et il revient à eux de pérenniser la sensibilisation autour d’eux » a-t-elle déclaré.

Brice Ledoux Saramalet