Un point de presse du président Faustin Archange Touadera a été organisé au siège du Mouvement Cœurs-Unis à Bangui, une occasion pour le chef de l’Etat  de lancer un appel au vote massive malgré le climat sécuritaire.

Le climat sécuritaire est redevenu précaire à quelques jours des élections législatives et la présidentielle du 27 décembre 2020. Entre la pression des groupes armés réunis sous la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) et la pression d’une partie de l’opposition réunie sous la plateforme COD2020, le président Touadera rassure et invite les centrafricains à aller massivement aux urnes le dimanche prochain.

« On ne prendra plus le pouvoir par les armes dans notre pays », déclare Faustin Archange Touadera qui parle d’une situation sécuritaire sous contrôle des forces nationales avec l’appui de la communauté internationale.

Pour le président, le droit de vote est individuel et personne ne pourra enfreindre cette liberté fondamentale. «Ceux qui ne veulent pas aller aux élections sont libres de leur choix, mais le peuple centrafricain ira aux urnes le 27 décembre 2020 pour choisir ses dirigeants », un message de fermeté qu’il a lancé lors de ce point de presse en soulignant qu’une négociation ne s’organise pas sous la pression des armes.

Pour le président, c’est depuis presque trois ans que l’opposition demande une transition. « Quelle transition ? Nous sortons d’une transition après le Forum de Bangui. La Constitution a été votée et nous sommes en train de mettre en œuvre cette Constitution.  Il n’y aura pas de concertation ni de transition car il n’y a pas de crise institutionnelle pour demander une transition », a déclaré le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera.

Le président Touadera qualifie la coalition de l’opposition COD2020  de « serpent à deux têtes ». Une tête c’est la branche politique qui mène des actions politiques et la deuxième tête c’est la branche armée, en citant l’ancien président François Bozizé, président de COD2020 en même temps « l’instigateur des violences armées dans le pays ».

Sur le terrain, la situation est relativement calme mais des inquiétudes planent toujours à propos de la tenue dans la paix les élections du 27 décembre 2020.

Fridolin Ngoulou