Bangui va vibrer vendredi 1er juillet 2022 au rythme des manifestations. Du moins qu’elles soient toutes autorisées.

Le principal objet est la question de la modification de la Constitution dont le projet est porté par la majorité des députés, dont l’assemblée Nationale au gouvernement Centrafricain. Deux camps vont alors faire une démonstration des forces ce jour-là pour monter aux yeux de la communauté nationale et internationale leurs positions.

Le premier camp est celui des organisations qui soutiennent le gouvernement centrafricain. Elles sont nombreuses à déjà lancer des appels à manifestation pour demander un référendum constitutionnel. Pour ce groupe dont le Front Républicain de Héritier Doneng et Galaxie de Kossimatchi, ce bloc avec plusieurs autres veut voir la modification de la Constitution aboutir.

L’autre camp, moins visible sur le terrain est celui des acteurs contre la modification de la Constitution. Un appel dans ce sens a été lancé par Petit Delphin Kotto du mouvement COSIPAC. Ce mouvement qui était le soutien du président Touadera avait claqué la porte pour se positionner comme un mouvement opposant. Son appel à manifestation est allé loin pour demander la démission du président Touadera. Ce mouvement qui se réclame de la société civile a aussi demandé aux forces de défense et de sécurité de prendre leur responsabilité. Son leader n’étant pas sur place au pays, des observateurs voient déjà mal comment les manifestants seront mobilisés, surtout que son appel à manifestation dépasse le cadre des manifestations pacifiques, car, il est récupéré par les leaders de la rébellion de la Coalition des Patriotes pour le Changement CPC qui en font leur affaire.

Et la GTSC de Gervais Lakosso?

.Depuis le lancement des idées visant la modification de la Constitution, la société civile dirigée par Gervais Lakosso observe encore et n’a pas encore dit son mot, même si sa position a été clairement exprimée lors du dialogue républicain. Ce mouvement est contre mais attend que le chef de l’Etat s’exprime officiellement. En attendant, un travail se fait auprès des autorités pour les décourager à dérouler ce programme.  Cette organisation, la plus grande reste le contrepoids du pouvoir et l’unique qui fait peur au pouvoir.

Contacté, le GTSC n’a pas répondu favorablement pour s’associer à une quelconque manifestation du 1er juillet. Selon les informations Oubangui Médias, le GTSC mènera indépendamment ses actions.

Fridolin Ngoulou