C’était dans la nuit du 5 au 6 mars 2023 que la zone de stockage des emballages des boissons de la société Mocaf a pris feu. Des dégâts matériels ont été enregistrés mais aucun dégât humain et l’incendie n’a pas touché les installations techniques.
Cet incendie est survenu après plusieurs menaces de sabotage et d’attaque à l’endroit de la société Mocaf. Oubangui Médias s’est rendu sur le lieu pour s’imprégner des faits mais les responsables n’ont pas permis aux journalistes d’accéder au site.
Comme l’Ambassade de France qui parle d’un incendie criminel, de son côté, Doyemet-Lombi Léon Anatole, secrétaire général de l’association nationale des Distributeurs de Boissons, accuse directement les russes: « Ce n’est pas un incendie mais plus tôt un sabotage de la part des russes. Des hommes en cagoule au nombre de six sont venus aux environs d’une heure du matin. Ils sont passés par derrière la clôture pour jeter des bouteilles remplit d’essence avec au bout de la bouteille des tissus enflammés sur la zone de stockages des emballages. Les caméras de surveillance les ont filmé ».
Il a poursuivi en disant que les conséquences ne sont pas seulement sur la société Mocaf mais touchent aussi les distributeurs et les consommateurs. « Nous sommes des entrepreneurs et nous avons chacun plus d’une vingtaine d’employés, et toute une chaîne des employés ont des familles. Avec l’acte qu’ils ont posé, nous avons perdu nos emballages et ce qui est sûr, nous allons perdre en termes de bénéfice. Nous compatissons avec Mocaf car, elle est l’une des sociétés qui ont réduit le nombre de chômage en embauchant beaucoup de Centrafricains », a relevé Doyemet-Lombi Léon Anatole, secrétaire général de l’association nationale des Distributeurs de Boissons.
Plusieurs autorités du pays dont le président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji, le Premier ministre Félix Moloua et des diplomates de l’Ambassade de France en tête l’ambassadeur Jean Marc Grosgurin, ont fait le déplacement pour s’enquérir de la situation et apporter leur soutien au groupe Castel.
Cette entreprise française, historiquement installée en Centrafrique il y a 60 ans embauche 300 employés directs et 2.000 indirects. Elle est l’un des plus grands employeurs privés et contribuables à l’assiette fiscale de l’Etat centrafricain.
Néanmoins, la société Mocaf qui fait partie du groupe Castel a été accusée par l’ONG américaine «The Sentry » pour avoir financée des groupes armés en Centrafrique, en contrepartie de la sécurité de ses installations.
Cet incendie intervient alors que des investisseurs russes viennent de lancer une brasserie proche de Bangui où ils ont mis sur le marché la bière « Africa Ti l’Or ». Une campagne de dénigrement à base du rapport de l’ONG américaine «The Sentry », a été lancée à Bangui, en qualifiant cette société française de « terroriste » et en invitant les centrafricains à ne plus consommer les produits de Mocaf.
Milca Bissidi
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