Les rideaux sont tombés le samedi 12 février 2022 sur l’atelier de formation organisé par WCS et le ministère des eaux, forêt, chasse et pêche à l’intention des acteurs de la conservation et du complexe des aires protégées du Nord-Est de la RCA. Ceci dans l’optique d’outiller ces acteurs sur la maitrise de l’outil IMET et l’enregistrement des données statistiques de ces aires protégées à travers ledit outil.
En effet, ils sont une trentaine des participants venus des différents couches à savoir les autorités locales, le personnel local et les responsables du WCS à prendre part à cet atelier de six (6) jours. Durant ces jours d’atelier organisé conjointement par l’organisation WCS et le ministère des eaux, forêt, chasse et pêche, les participants ont beaucoup appris auprès de Prince Nico Mbokoli, directeur de site du parc national Mbaéré-Bodingué, coach IMET.
Il faut rappeler que l’outil est une application, un moyen technologique qui permet à une aire protégée de s’auto évaluer pour analyser ses forces et faiblesses. Une manière de favoriser la sécurisation, et la bonne gestion de ces aires protégées. Toutefois, ceci permet d’identifier et d’enregistrer toutes les données en termes de statistique de zone de conservation et des aires protégées.
Pour Prince Nico Mbokoli, directeur de site du parc national Mbaéré-Bodingué, coach IMET, cet atelier est une satisfaction et avantageux pour la bonne gestion des zones de conservation et du complexe des aires protégées du Nord-Est de la RCA : « Durant cet atelier, nous avons abordé les thématiques portant sur le contexte des gestions, l’évaluation de l’efficacité de gestion, la visualisation du radar que contient la gestion de aires protégées de Manovo Gonda Saint Floris et de Bamingui-Bangoran ».
« Lors de ce moment de partage sur l’outil IMET, nous avons profité de remplir chaque matrix en termes de données et nous les sauvegardons. Pour chaque module, nous avons développé huit fenêtres. Ceci concerne les moyens, les textes de loi, la gestion financière, les espèces animales, en bref, l’ensemble de contenu de faune et de flore qui constituent la zone de conservation et du complexe des aires protégées du Nord-Est de la RCA », a précisé Prince Nico Mbokoli.
A cet effet, l’outil IMET est désormais non-seulement maitrisé par les acteurs de la zone de conservation et du complexe des aires protégées du Nord-Est de la RCA mais servira pleinement à WCS qui est l’organisation chargée de la gestion et de l’évaluation de ces aires protégées mais aussi aux autres partenaires pour arriver à un bon résultat dans cette gestion.
Dans cette lancée, la balle est dans le camp des participants qui doivent assumer leur responsabilité. C’est ainsi que Révérend Yakoudou assistant technique, volet communautaire du programme WCS l’un des participants estime que l’équipe est désormais outillée afin de relever les défis : « l’outil IMET est une nouvelle approche qui va nous permettre en tant que gestionnaire du parc d’évaluer de nos aires protégées et de voir dans le futur améliorer ce qu’il y a lieu à faire pour sauver ces parcs qui sont des patrimoines nationaux et internationaux ».
Suite à cet atelier, il faut relever que les Parcs nationaux et surtout le complexe des aires protégées du Nord-Est de la RCA font face à des sérieux problèmes qui empêchent sa gestion saine. Il s’agit entre autres le nombre insignifiant des éco-gardes pour assurer le contrôle et la protection de ces aires protégées, la bonne compréhension et la collaboration entre le WCS et la population locale, le phénomène des braconniers et un financement pas assez conséquent.
Toutefois, il est important d’affirmer que le complexe des aires protégées du Nord-Est de la RCA garde ses vertus. Si les crises qui ont secoué la préfecture de Bamingui-Bangoran et le phénomène de braconnage ont poussé certaines espèces animales à fuir dans ces parcs, plusieurs têtes de fauves ont déjà fait leur retour dans la zone de conservation et des aires protégées de Manovo Gonda Saint Floris et de Bamingui-Bangoran.
Notons qu’à l’origine de ces incitatives, c’est la signature d’un mémorandum en février 2019 entre la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Ceci dans le cadre de l’appui du programme BIOPAMA à la cellule de l’Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale (OFAC), pour les activités directement inhérentes à son mandat d’observation des aires protégées en Afrique centrale.
Brice Ledoux Saramalet
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