Après la ligue centrafricaine de droit de l’homme (LCDH) vient le tour de l’église catholique romaine en RCA de tirer la sonnette d’alarme sur les risques que court ce projet de la nouvelle loi fondamentale qui fait polémique au sein de la classe politique centrafricaine.

Réunis du 21 au 25 juin dernier en la cathédrale Saint Pierre Claver de Bangassou dans le Mbomou, les évêques de Centrafrique ont passé comme d’habitude en revue les problèmes socio-économiques, sécuritaires et politiques du pays.

Au cours de cette Assemblée générale, les débats sont axés sur la situation sécuritaire qui selon les prélats, il ne se passe pas un seul jour sans qu’un centrafricain soit tué par des rebelles.

Dans le rapport final de cette rencontre qui a duré quatre jours, les évêques ont déploré la monté en puissance de l’insécurité à l’intérieur du pays soldé par des multiples attaques contre les positions des FACA et les infrastructures étatiques et religieuses à l’intérieur du pays.

L’inflation galopante des prix des denrées alimentaires n’est pas restée à la marge de cette discussion. A l’origine, c’est l’augmentation du prix de carburant à la pompe qui dépasse le pouvoir d’achat du peuple centrafricain.

Même si ces évêques ont salué les efforts du gouvernement dans le rétablissement de la paix et dans certains domaines, il ne demeure pas moins que ceux-ci critiquent le projet porté par le gouvernement centrafricain.

La convocation au 30 juillet prochain du référendum constitutionnel qui fait l’objet aussi de cette rencontre, ces évêques pose des interrogations sur l’intérêt de ce projet face aux nombreux défis socio-politiques et économiques que fait face le pays. Selon eux, cette initiative de la modification de la Constitution n’est pas aujourd’hui la préoccupation majeure des centrafricains.

Ils exhortent par ailleurs le gouvernement a évité des situations susceptibles de créer des nouveaux troubles dans le pays. 

Une réaction qui intervient près d’un mois après le décret présidentiel convoquant le peuple centrafricain à se prononcer si le pays doit se doter d’une nouvelle Constitution ou non.

A titre de rappel, la ligue centrafricaine de droit de l’homme LCDH avait lors d’une conférence de presse animée au cours de ce mois de juin tiré la sonnette d’alarme sur ce projet qui ne fait pas l’unanimité et qui est parfois source de conflit en RCA.

Mais en attendant, la direction nationale de la campagne référendaire s’active pour la tenue et la réussite de ce vote.

Oubangui Médias n’a pas encore eu la réaction des autorités centrafricaines par rapport à cette sortie des évêques de Centrafrique. Mais elle ne saura tarder selon une source proche du gouvernement.

Christian Steve SINGA