A la tribune de la de la 2e édition du Sommet sur l’Agriculture et l’agroalimentaire à Dakar, le Président centrafricain, le Professeur Faustin Archange Touadera a présenté le « Pacte » de souveraineté agricole qui est son plan pour la relance de l’agriculture centrafricaine.

Il vise à « accélérer les investissements dans les technologies de production alimentaire, les infrastructures essentielles pour le stockage, la transformation, les marchés et la logistique/ transport, et les réformes politiques ciblant les chaînes de valeur prioritaires, notamment le manioc, le maïs, le riz et le haricot ».

Pour le financement de ce projet, la République Centrafricaine (RCA) consacrera « au moins 10 % de notre budget national à l’agriculture », a-t-il rassuré.

Ajouter à cela, le gouvernement devra « mobiliser auprès des bailleurs 397 millions de dollars pour les cinq prochaines années ».

S’agissant des objectifs visés par le « Pacte » de souveraineté agricole pour la production, il ambitionne de produire « 1,2 millions de tonnes de manioc, 35 000 tonnes de riz, 112 000 tonnes de maïs, 50 000 tonnes d’arachide, etc. par an ».

Pour rendre efficient son projet, le Chef d’Etat centrafricain a déclaré qu’« un conseil présidentiel de mise en œuvre » sera créé et « domicilié dans mon cabinet et présidé par moi-même » dont les membres seront certains ministres et le directeur des statistiques et de la recherche au ministère de l’Agriculture.

A titre de rappel, la RCA dispose de 15 millions d’ha de terres arables, seulement 800.000 ha sont exploitées chaque année.

Paradoxe, « près de la moitié de la population s’y trouve en état d’urgence alimentaire », a indique l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

L’insécurité est l’un des freins au développement de cette agriculture et aussi une absence de vision à long terme.

Junior Max Endjigbongo