Soutenir la gouvernance numérique et la compétitivité des entreprises, le Conseil d’administration de la Banque mondiale vient d’approuver ces deux nouveaux projets au profit de la République Centrafricaine.

 Le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) a déployé d’importants efforts au cours des dernières années pour améliorer les fonctions de gouvernance des finances publiques, notamment par la dématérialisation des processus de base. Des réformes ont également été introduites pour digitaliser l’administration fiscale.

Afin de soutenir les efforts additionnels nécessaires pour une mise à l’échelle de ces réformes, la Banque mondiale a approuvé un don de $35 millions au profit du projet de gouvernance numérique du secteur public ainsi que de $30 millions pour le projet d’investissement et de compétitivité des entreprises et pour l’emploi.

“L’amélioration de la gouvernance, de la transparence et de l’efficacité des finances publiques est au cœur du partenariat de la Banque mondiale avec le gouvernement centrafricain. Il en va de même pour la création d’opportunités d’emploi en faveur des jeunes grâce à un secteur privé qui fonctionne mieux” a déclaré le Représentant résident de la Banque mondiale en RCA Han Fraeters. ”Malgré des circonstances difficiles sur le plan national, il est important de rester engagé dans un programme qui apporte un impact sur le développement durable à la population centrafricaine”.

La faiblesse de la gouvernance constitue un défi pour la croissance économique durable et la prospérité partagée en RCA qui est classé 154e sur les 180 pays pour l’indice de corruption 2021 de Transparency International. Le secteur privé formel, étant restreint, est contraint par des défis structurels, notamment un accès limité au financement, des infrastructures inadaptés, des compétences insuffisantes, des lacunes dans les cadres juridiques et réglementaires régissant les activités économiques, et un environnement sécuritaire fragile.

Financés par un don de l’Association internationale de développement (IDA)* :

· Le Projet de gouvernance numérique du secteur public a pour objectif : (i) d’améliorer l’efficacité et la transparence de la gestion des ressources publiques, et (ii) de jeter les bases de la gouvernance numérique pour la prestation de services publics de confiance et inclusifs. Ce projet permettra, entre autres de faciliter les paiements de salaires des fonctionnaires à distance depuis leurs lieux d’affectation.  

Le Projet d’investissement et de compétitivité des entreprises et pour l’emploi vise la mise en œuvre de réformes permettant l’investissement, l’amélioration de l’accès au crédit et le soutien aux PME et aux jeunes travailleurs. Parmi les bénéficiaires, on trouvera les jeunes qui cherchent à renforcer leurs compétences sur le marché du travail, les PME et les grandes entreprises. Le projet comporte des volets de renforcement des capacités des entreprises dans les domaines de la gestion, du marketing, de la finance, de la planification d’entreprise et des compétences numériques. Des programmes d’insertion économiques sont prévus pour environ 1 900 apprentis diplômés avec au minimum 514 entreprises locales pour assurer la formation ou l’embauche dans des métiers sélectionnés.

* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

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