Deux camions transportant des soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) sont touchés par l’explosion d’une mine antipersonnel dans la région de Bondiba à l’Ouest du pays proche de Bouar, le 30 octobre dernier, faisant plusieurs blessés, a appris Oubangui Médias des sources sécuritaires.

Malgré la déclaration de cessez-le-feu par le président Faustin Archange Touadera, des groupes rebelles pourtant signataires de cet acte d’engagement de cessez-le-feu ne désarment pas. Une violation délibérée de cet acte est enregistrée de la part des groupes armés.

C’est ainsi que  le 30 octobre dernier, un camion des FACA a été attaqué à 30 kilomètres de Bondiba. « À la suite de l’attaque, le camion a été soufflé et détruit, parmi les éléments des FACA ont compte beaucoup de blessés. En raison de la violation flagrante par les rebelles du cessez-le-feu signé par le président Touadera, le commandement de la FACA a décidé de lancer immédiatement une opération militaire visant à éliminer les criminels de la région et à rétablir l’ordre », a confié à Oubangui Médias un officier de l’armée.

Selon des sources locales, à la suite du lancement de l’opération militaire des FACA pour assurer la sécurité dans la région, des groupes armés se sont enfuis vers le Cameroun. « Six rebelles blessés se trouvent dans un hôpital camerounais où ils se font soignés, selon des informations provenant des zones frontalières avec le Cameroun », a rapporté la même source.

Ces derniers jours, les rebelles ont intensifié des hostilités contre les civils et les FACA.

Un drone des rebelles intercepté ?

Toujours dans la même région de la Nana-Mambéré où opèrent les éléments des 3R, la même source souligne aussi que les rebelles, en plus de l’utilisation des mines antipersonnel introduisent des drones dans leurs opérations. Selon des informations que rapporte l’officier des FACA sur les théâtres des combats, ses éléments ont intercepté dans la région d’Abba dans la Nana-Mambéré un drone MAVIC qui tentait de  larguer un engin explosif improvisé sur une base militaire des FACA. « Le drone a été intercepté et l’engin explosif a été désamorcé », a ajouté cet officier des FACA.

Cet incident a suscité de vives inquiétudes au sein du commandement des FACA. La source rapporte que désormais tous les aéronefs non identifiés seront détruits dans les zones sous contrôle des FACA.

La question d’utilisation des mines antipersonnel soulève elle-aussi beaucoup d’inquiétude. Plusieurs véhicules des FACA en ont fait les frais voir même des véhicules civils. Si cela se confirme par le gouvernement qui n’a pas encore réagit à propos de ces informations, l’utilisation d’une haute technologie de guerre comme le drone dans les combats en Centrafrique, en dépit du cessez-le-feu semble être une volonté à ne pas lâcher dans l’entreprise guerrière en Centrafrique.   

 La Centrafrique fait face à des violences depuis le lancement des operations par les rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) qui a fédéré plusieurs groups armés signataires de l’accord politique pour la paix et la reconciliation  le 6 février 2019 à Bangui. Ces groups armés, malgré l’échec de la CPC de prendre le pouvoir le 13 janvier 2021 poursuivent des attaques contre les civils et les FACA.

Jean Ngbandi