La République Centrafricaine se joint à d’autres pays de la planète terre pour célébrer la Journée Internationale de la Fille, organisée le 11 octobre de chaque année.

C’est dans ce contexte que le Président de l’Assemblée Nationale Simplice Mathieu Sarandji, soucieux de lutter contre les discriminations faites aux filles de Centrafrique, s’est associé le lundi 11 octobre 2021 à l’Organisation Non Gouvernementale Plan International pour célébrer cet événement.

Pour la circonstance, l’honorable Sarandji a cédé ses privilèges de Président de l’Assemblée Nationale, temps peu soit-t-il à une élève de la classe de Terminale du Lycée Nasradine du KM5 en la personne de Fatimatou Ermalan. Celle-ci, dans une simulation est apparue en tant que Cheffe du Parlement et à délivré un message devant les membres du Cabinet rassemblés en la salle 208 de l’Assemblée Nationale.

Le 19 décembre 2011, l’Assemblée Générale des Nations Unies a déclaré dans la Résolution 66/170 le 11 octobre comme Journée Internationale de la Fille, afin de reconnaitre les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.

Voici la déclaration faite par Mademoiselle Fatimatou Ermalan :

«Madame la Directrice Pays de Plan International ;

Mesdames et Messieurs les chefs de secteurs sociaux ;

Mes sœurs filles, chers parents, distingués invités

Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi une immense joie, de prendre la parole au nom des filles centrafricaines à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Fille, une journée que les parents devront inscrire désormais dans leur agenda.

Je voudrais tout d’abord à chacune de vous et à toutes les personnes présentes ici, adresser mes chaleureuses salutations. Malgré votre calendrier chargé, vous avez tenus à honorer de votre présence cette journée.

Votre présence est la preuve de l’intérêt majeur que vous portez à la question de la protection de vos enfants, et à l’épanouissement de vos filles. Je vous remercie !

Cette année, à l’occasion de la Journée Internationale de la Fille, nous appelons à agir contre les fausses informations auxquelles les filles et les jeunes femmes sont exposées en ligne.

La journée qui nous réunit aujourd’hui, constitue une occasion unique de partager nos expériences et de fédérer nos efforts en matière de protection des enfants et de promotion de la jeune fille.

Elle permettra de mener des concertations, en vue de mettre en œuvre une stratégie commune visant à soutenir les filles à faire entendre leur voix auprès du Gouvernement afin de sensibiliser les enfants à une vie numérique protégée contre toute forme d’abus et de harcèlement car la diffusion des fausses informations en ligne a des conséquences dans la vie réelle des filles et jeunes femmes. C’est dangereux car cela affecte leur santé mentale et les empêche d’avancer.

En effet, en dépit des progrès significatifs réalisés ces dernières années, des milliers de filles restent menacées par la persistance des harcèlements de tout genre qui se font en ligne. Ces menaces pour l’épanouissement de vos filles requièrent de votre part, des actions urgentes et concertées pour leur protection.

En effet, je crois fortement qu’en unissant nos forces, nous pourrons impulser ensemble un profond changement des mentalités dans nos pays et sur notre continent. De cette façon, il sera possible de protéger les droits fondamentaux de nos filles, notamment : le droit d’être protégée de la violence, et de toute forme d’abus et d’exploitation.

Je voudrais aussi appeler le solennellement, tous les acteurs qui œuvrent pour la protection de l’enfant, à savoir : le Gouvernement Centrafricain, les ONG, les partenaires sociaux, les partenaires techniques et financiers, les communautés et les familles à poursuivre leur engagement e accroitre leurs initiatives visant à créer des conditions indispensables au bien-être des filles. Car investir dans la protection de nos enfants, c’est garantir le développement de notre pays.

C’est sur ces mots que je déclare ouverte la célébration de la Journée Internationale de la Fille en Centrafrique.

Je vous remercie ! ».                

AN