Réunis le mercredi 23 mars 2022 au Centre Culturel Samba Panza à Bangui, les membres de l’ancienne synergie des artistes gospels associés ont affirmé que la plateforme s’appelle desormais Fédération des Artistes Gospels Associés. Ceci pour donner la chance à tous les chantres, groupes des chorales et associations des chantres de défendre leurs projets artistiques de façon collective. .
En effet, les artistes chrétiens appelés encore chantres ou artistes gospels, sont membres intégrants de l’ensemble des musiciens. Cependant, ils ont choisi de véhiculer la parole de Dieu et le glorifier à travers leur musique. Toutefois, ces derniers sont des citoyens qui intercèdent pour le pays via leurs chansons comme le grand penseur et philosophe Saint Augustin l’affirmait depuis 4ème siècle : « Qui bien chante, prie deux fois ».
En outre, pour rendre officiel l’exercice de leur profession, à travers leurs associations, les chantres de Centrafrique sont affilés et ont leur agrément auprès du ministère des Arts et Cultures. Mais, le nombre pléthorique des chantres fait que ces derniers n’arrivent pas à voir des subventions pour la réalisation de leurs projets artistiques. C’est ainsi que depuis 2016, ils ont créé la Synergie des Artistes Gospels Associés (SAGA).
Pour donner plus de valeur et agrandir la vision, les membres de la SAGA ont décidé de la transformer en Fédération des Artistes Gospels Associés (FAGA). L’idée est de faciliter l’adhésion de tous les chantres de façon individuelle, en groupe voire association de défendre leurs projets artistiques de façon collective.
« Nous savons combien de fois les artistes chrétiens jouent un rôle très important dans ce pays à travers leurs chansons qui apaisent la colère de Dieu, attirent sa grâce et appellent au pardon, à la réconciliation et le vivre ensemble. Pour ce faire, il est important pour eux de bénéficier des subventions. En étant dans une fédération, nous pouvons convaincre facilement les partenaires vue notre statut », a expliqué Saint Juste Guere-Mbezi, président de la FAGA.
Pour ce dernier, les artistes chrétiens sont le plus souvent considérés comme des mendiants. Mais, « A travers la FAGA, nous allons éduquer non seulement les artistes gospels sur les principes spirituels mais aussi de les encourager à être autonome, de gagner dignement de l’argent à travers l’art qu’ils exercent car il s’agit déjà de leur profession », a précisé le président Saint Juste Guere-Mbezi.
Pour une fois de plus montrer combien de fois les artistes gospels contribuent au retour de la paix dans ce pays, la FAGA vient d’enregistrer un single intitulé : « I ma terè ». « Cette chanson parle du dialogue et surtout du respect des recommandations qui seront validées à la fin de ces assises afin de permettre à tous les centrafricains de vivre en paix et de vaquer à leurs activités quotidiennes pour permettre le développement socio-économique de Centrafrique. Nous organiserons un giga concert dans cet optique afin de sensibiliser les centrafricains », a marteler Danny Ngarasso, artiste gospel et membre de la FAGA.
Rappelons que la FAGA, comme nous l’avions susmentionné, dispose d’un agrément et d’un statut qui font d’elle une fédération reconnue officiellement au ministère des arts et de la culture. Elle compte aujourd’hui une centaine des membres à Bangui et dans les villes de province. Brice Ledoux Saramalet
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