Du 22 au 25 novembre, le personnel du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en partenariat avec le ministère de l’éducation ont participé à un atelier de validation du plan de la stratégie nationale d’alimentation scolaire à Bangui.

Ceci est une initiative du ministère de l’éducation qui vise à encourager la fréquentation massive des enfants centrafricains du niveau fondamentale 1. La cérémonie d’ouverture est présidée par le ministre de l’éducation nationale Dr. Aboubacar Moukadas-Nour en présence de la directrice adjointe du programme alimentaire mondial, Aline Samu.

Depuis 2022, le gouvernement de la République Centrafricaine a relancé les négociations en vue de la mise en place de la Stratégie Nationale d’alimentation scolaire avec l’appui du PAM. Le but recherché est de maintenir et de ramener les enfants en particulier les filles à la scolarisation. C’est ainsi que le PAM a recruté et mis à la disposition du ministère de l’Education nationale un consultant chargé de rédiger un document stratégique qui est un produit de l’effort consenti entre le Consultant et le comité technique national formé au sein du ministère de l’Education.

Dr Aboubacar Moukadas-Nour, ministre de l’éducation nationale donne des précisions : « C’est un document stratégique avec tout ce que cela compose comme actions à entreprendre. Vous savez, nos apprenants ont un réel problème d’alimentation d’abord dans leur village et ensuite à l’école. Il est question dans la politique du gouvernement de rapprocher les apprenants de leurs lieux de fréquentation.  C’est un point très important parce que dans notre pays, les élèves parcourent des kilomètres pour aller apprendre. Alors, imaginez-vous la peine de ces élèves. C’est pour apporter des solutions pour résoudre ce problème, des solutions au niveau local parce qu’il n’est plus question de faire venir des produits alimentaires de l’extérieur pour alimenter nos enfants. Donc, nos enfants  ont cette possibilité de se nourrir localement de produits qui  sont issus de nos activités agricoles », a-t-il précisé.

Quant à Nathalie Tchekoué, point focal au ministère de l’éducation, grâce à l’alimentation scolaire, le taux de fréquentation des filles a augmenté : « Avec la pauvreté qui bat son plein en Centrafrique, on peut avoir des enfants qui viennent à l’école le matin sans manger un petit beignet. Et un adage dit ventre affamé n’a pas d’oreilles. L’enfant peut tomber malade, il peut être triste et malheureux en classe, il n’est pas malade mais il a faim. Quand il a faim, il devient malade. Et avec le PAM qui a assisté certaines écoles de notre pays, on s’est rendu compte qu’il y a eu une amélioration dans le taux d’abandon, une amélioration du taux de fréquentation scolaire, une amélioration sur la fréquentation massive des filles parce qu’elles sont souvent irrégulières à l’école pour suivre leurs parents au champ », a expliqué cette dernière.

De son côté, Aline Samu, directrice adjointe du PAM  souligne dans son discours que ce  filet de protection sociale reste essentiel pour l’atteinte des objectifs d’éducation en Centrafrique. Elle assure qu’une alimentation saine et équilibrée des enfants tout en soutenant le développement de l’économie locale à travers l’appui producteur agricole, dans le cadre du redressement et des solutions durables.

Belvia Espérance Refeïbona