La problématique de l’État civil fait partie intégrante et essentielle des droits fondamentaux reconnus à tout être humain. Malheureusement, la dernière crise militaro-politique qui secoue le Centrafrique depuis 2013 a négativement influencé sur le taux d’enregistrement des faits d’état civil

Avoir un acte de naissance est tout simplement indispensable pour tout citoyen, ce qui la possibilité d’inscrire un enfant à l’école, de favoriser l’identification administrative et familiale d’une personne, de permettre l’obtention des documents administratifs pour prouver  sa nationalité et circuler librement.

C’est pour répondre à ces besoins que l’Union européenne a décidé d’intégrer dans son programme de l’appui à la réforme du secteur de la sécurité et à la gouvernance en Centrafrique, un volet social. Ceci constitue un projet à la reconstruction de l’état civil et va couvrir 24 Communes de quatre préfectures à savoir : Ombella M’poko, Nana-Mambéré, Ouham-Pendé et Bangui.

La cérémonie officielle du lancement de ce projet pilote qui sera assuré par le cabinet CIVIPOL, a été effective le vendredi 14 mai 2021 au jardin du building administratif à Bangui. Ladite cérémonie a été présidée par Samuela Isopi, l’ambassadrice de l’Union européenne en Centrafrique. Elle a été assistée par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation Augustin Yangana Yahote, sa collègue de la famille Aline Gisèle Pana et plusieurs autorités judiciaires centrafricaines.

« Ce projet pilote revêt une double importance, en termes de plus-value dans le cadre de notre coopération avec la République centrafricaine. D’abord au niveau administratif, puisqu’il permet à l’État d’avoir une maîtrise sur la question très sensible et combien actuelle de la nationalité. Mais également au niveau de la dignité des citoyens pris en charge et des droits fondamentaux qui sont associés à la citoyenneté », a déclaré Samuela Isopi.

En terme d’échantillons, six enfants de la commune de Bimbo 1 ont pu recevoir gratuitement leurs actes de naissance. Rappelons que le coût de ce projet qui sera financé totalement par l’Union européenne est évalué à 50 millions d’euros.

Rayms Yanguere