Des journalistes de différentes structures médiatiques ont pris part du 20 au 21 décembre à un atelier du Haut Conseil de la Communication (HCC) sur les mécanismes de protection des victimes face aux médias traditionnels et aux réseaux sociaux.

Plus d’une centaine de personnes représentant différentes composantes de la société, ensemble avec les journalistes ont participé à cet atelier. Organisée par le Haut Conseil de la Communication avec l’appui de la Minusca, cette activité vise à promouvoir les droits des victimes afin de réduire les comportements qui portent atteinte à leur liberté et bafoue leurs droits.

Avec l’évolution des réseaux sociaux, n’importe qui se croit journaliste et publie des informations sur la toile comme bon leur semble sans pour autant savoir que ce métier est régie par une loi. L’objectif de la tenue de cette séance est de rappeler à tous les utilisateurs que le HCC cherche à régulariser cet espace, aussi de conscientiser tous les acteurs et les journalistes à respecter les droits des victimes afin de mieux les protéger. D’après les constats, le droit des victimes n’est pas respecté selon Madame Isabel Vackat la vice-présidente du HCC. « Avec les réseaux sociaux, le métier du journalisme est menacé. Certaines personnes se permettent de publier les photos des victimes à visage découvert. C’est une infraction pénale », fulmine cette dernière.

Durant les deux jours, des magistrats se sont succédés pour éclairer les participants à travers différentes communications portant sur les notions fondamentales des droits humains, le droit à l’image, la présomption d’innocence, les mécanismes de protection des victimes et bien d’autres. Concernant la présomption d’innocence, le magistrat Gervais Voyemakoa a souligné que « si une personne est accusée, elle a le droit de bénéficier d’une présomption d’innocence avant qu’une juridiction ne prononce un jugement contre lui ». Autrement dit, avant que toutes preuves de sa culpabilité ne soient rassemblées contre elle et que le juge n’ai prononcé le verdict final sur une personne accusée, elle ne doit pas être sujette à l’exposition sur la toile ou dans les journaux avec des propos incitatifs.

Cependant c’est de la satisfaction pour Tania Yaguenga participante à l’atelier. Elle recommande au HCC d’élargir la formation pour un large public.

Belvia Espérance Refeibona