Du 25 novembre au 10 décembre de chaque année, il est organisé dans le monde, une grande compagne de sensibilisation dans l’optique de lutter les violences faites aux femmes et aux filles. Ce moment de compagne est intitulé « les 16 jours d’activisme ».

La République centrafricaine n’est pas épargnée en ce qui concerne les cas des violences faites aux femmes et aux filles. Le tableau est devenu plus sombre avec les crises militaro-politiques que traverse le pays depuis plus d’une décennie. Ces crises ont, non-seulement accentué la situation mais développé d’autres formes des violences à l’endroit des femmes et des filles. Ces dernières sont victimes des violences basées sur le genre, les violences physiques qui sont des tortures, des agressions et exploitations sexuelles, des injures…

Ces formes de violences sont pratiquées par les maris, les parents, les collègues, les collaborateurs et les bourreaux quand il s’agit des périodes des conflits armés. Devant ces atrocités, il s’avère logique et indispensable que des actions soient menées pour barrer la route à ce fléau. C’est dans ce but que la RCA en marge des autres à lancé le 25 novembre dernier « les 16 jours d’activisme ».

Sur le plan national, le thème retenu pour cette année est : « Travailler ensemble pour combattre les violences faites aux femmes et filles y compris les cas de féminicide en RCA ».

« Plusieurs formes des cas des violences faites aux femmes et aux filles sont enregistrées en Centrafrique. En plus des agressions sexuelles, les toitures, les violences basées sur le genre, les injures, nous avons aussi les mariages forcés, l’excision et plusieurs autres pesanteurs socio-culturels qui pèsent sur les femmes et les filles. Des faits qui humilient, qui rabaissent et obligent les femmes à rester en position d’infériorité. Cela est regrettable et illogique en 2021 », a indiqué la ministre en charge de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant Marguerite Ramadan.

Pour le membre du gouvernement, « Il est important que les hommes prennent conscience et arrêtent avec les comportements qui constituent des frustrations vis-à-vis des femmes et des filles. C’est malheureux d’enregistrer ces cas. Les survivants doivent dénoncer les cas et informer les autorités judiciaires dès que possible pour que la justice fasse son travail ».

La compagne de cette année se déroule dans un contexte où des nombreuses femmes et filles sont déclarées victimes de ces différentes sortes de violences. A titre d’exemple, depuis le mois d’aout jusqu’au mois de septembre, des cas des féminicides,  des viols sur mineures comme celui d’un colonel des douanes centrafricaines qui a violé une dizaine des filles toutes des mineures, et pas plus tard que le 25 septembre dernier, un tuteur a tabassé à mort une mineure qui est à sa charge. Si nous voulons parler des statistiques, les chiffres sont vraiment élevés.

« Les violences faites sur les femmes et les filles ont des conséquences très négatives sur la vie des victimes. Nous avons entre autres le traumatisme, les blessures, les infections, les maladies sexuellement transmissibles, les grossesses non-désirées, la stigmatisation, la discrimination… Pour ce faire, il est indispensable de mettre en exergue la prise en charge psychosociale, médicale et tout mettre en œuvre pour trainer l’auteur à la justice pour service d’exemple aux autres. », a précisé docteur Koudaogo Ouedrago, représentant pays de l’UNFPA.

Toujours selon ce dernier, la femme est porteuse de la vie. Tout le monde doit se mobiliser pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. La sensibilisation sur ces faits doit concerner chacun de nous. En Centrafrique, plusieurs activités seront menées durant ces 16 jours pour porter haut les messages de défense et qui valorisent les femmes et les filles.

La date du 25 novembre qui marque le début des activités fait référence à la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Tandis que le 10 décembre qui marque la clôture des activités est liée à la célébration de la journée mondiale des Droits de l’Homme.

La thématique pour l’année 2021 sur le plan international est la suivante : « Orangez le monde : TOUS UNIS, d’ici à 2030 pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ».

En Centrafrique, le lancement officiel des programmes marquants ces jours va se dérouler ce lundi 29 novembre à l’hôtel Ledger Plazza à Bangui.

Brice Ledoux Saramalet