Le bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA-BRAOC) en collaboration avec les premières dames du centre et Ouest Africain s’impliquent davantage dans la lutte visant à éliminer la fistule obstétricale. En partenariat avec la première dame du Niger, l’UNFPA-BRAOC a organisé une table ronde virtuelle mardi avec les panélistes visant à élargir leur champ d’action pour l’élimination ce fléau.

L’objectif de cette table ronde organisée en partenariat avec Dr Lalla Malika Issoufou première dame du Niger vise entre autres à renforcer le plaidoyer, élargir les partenariats et mobiliser des ressources supplémentaires nationales pour assurer la mise en œuvre efficace du plan régional d’élimination de fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et centre.

Cette réunion a réuni Dr Lalla Malika Issouffou première dame du Niger, Ambari Azali du Comores, Brigitte Touadera de la République Centrafricaine, Hinda Deby Itno du Tchad, Fatima Maada Bio Sierra Leone, Mariem Mohamed Fadel Dah de Mauritanie.

Toutes ces femmes ont mené des actions dans leurs pays respectif pour lutter contre la fistule obstétricale. Cette table ronde placée sous le thème du partenariat renforcé et élargi : « Levier essentiel pour l’élimination de la fistule obstétricale » va permettre une grande mobilisation des partenaires technique, acteurs et Etats membres à s’engager dans la lutte régionale d’ici 2030 comme l’a souligné  Mabingue Ngom, Directeur régional de l’UNFPA.

« Cette table ronde permettra de remobiliser les acteurs : Etats membres, partenaires techniques et financiers autour de la première stratégie régionale de lutte contre la fistule obstétricale couvrant la période de 2019-2030, en vue d’accélérer l’engagement des partenaires à éradiquer ce fléau », a précisé le directeur régional.

En Centrafrique, la première Dame Brigitte Touadera à travers sa fondation « Cri du Cœur d’une Mère » mène depuis 5 ans des actions allant dans le sens de la santé de reproduction, la prévention et la prise en charge des cas de fistule obstétricale.

En 2017, la fondation a œuvré sur 4 grands piliers dont a présenté la Première Dame. Notamment l’assistance aux victimes de fistule obstétricale, insertion sociaux professionnel de certaines, l’augmentation de leurs accessibilités aux soins de qualité et le renforcement de capacité des personnels de centre qui offrent des services de réparation de fistule dans les zones ciblées.

Depuis 2003,  l’UNFPA et ses partenaires sont engagés dans le cadre de la campagne pour l’élimination de la fistule obstétricale, durant laquelle environ 85.000 femmes et jeunes filles ont bénéficié d’un traitement réparateur. En dépit de cela, plus de 2 millions d’autres femmes souffrent encore de la fistule obstétricale dans le monde, dont la moitié en Afrique de l’Ouest et du centre et vivent dans des conditions indigènes.

Faut- il le précisé, la fistule obstétricale est une maladie dont souffrent les femmes après un travail d’accouchement prolongé. Elles sont reconnues par l’odeur insupportable d’urines, les pagnes souvent mouillés et leurs isolements de la communauté. Cette maladie est due à plusieurs causes dont les plus importantes sont la grossesse précoce, absence ou irrégularité des consultations prénatales, travail d’accouchement prolongé, retard accusé pour le transfèrement de la femme enceinte à terme vers un formation sanitaire compétente et de qualité, voire accouchement à domicile et excision.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, les causes directes et indirectes de la fistule sont nombreuses : la forte croissance démographique a plus de 2,7%, démontrée par l’indice synthétique mondiale de fécondité 5,2 enfants par femmes. Le faibles accès aux services de santé de reproduction et la prévalence élevé du mariage d’enfants 42%. A cela s’ajoute les mutilations génitales féminines dont 24%.

Les femmes victimes de fistules en raison d’un accouchement subissent les conséquences de cette maladie durant 7,5 années de leur vie, hors cette durée correspond en général aux premières années de l’entrée sur le marché de travail qui sont ainsi sacrifiées.

Par Anthony SIBANDA