En prélude d’un événement culturel inédit à Bangui en mois de décembre 2023, les organisateurs ont pris le devant d’informer le public banguissois sur une activité phare dénommée « Bangui Fashion Week » qui signifie ‘La semaine de la mode à Bangui ». Cette activité est initié par la styliste, modéliste Milca Ketura Kimoto, présidente directrice générale de entreprise « Art de la créativité » spécialisée dans la vente des tenues, chaussures et accessoires purement africain.

En Centrafrique, il y a beaucoup de talents qui ne cessent de naître dans le milieu culturel et artistique, la mode et plus spécifiquement la mode vestimentaire, présente la manière de s’habiller, correctement au temps d’une époque dans un pays. C’est un merveille intégrant le collectif, l’imagination qui porte sur l’originalité, les principes culturels.

L’objectif de Bangui fashion week est de recenser et mettre en lumière les talents des jeunes entrepreneurs dans le secteur de la mode et autre art culturel. Ceci étant dit la formation ou l’imprégnation des jeunes talents sur les différentes ficelles du métier est indispensable.

Afin d’impacter au niveau du pays et en Afrique pour montrer ce que les artistes centrafricains sont capables de faire la semaine de mode à Bangui s’articule autour du thème : « la mode : Levier de l’autonomisation de la femme africaine » car la mode et la culture est un facteur puissant et déterminant de développement durable.

Milca Ketura Kimoto s’en explique « aujourd’hui on se rend compte qu’il n’y a pas de made in Bangui, alors que y a des jeunes créateurs qui font tout ce qui est made in Bangui mais il n’y a pas de lumière sur eux, le but c’est de créer made in Bangui comme dans d’autres pays made in Cameroun le kaba, mais nous avons notre mapia. J’ai créé le mapia présidentiel et le kaba présidentiel qui sont purement made in Bangui donc c’est vraiment ça la particularité ».

Elle poursuit ses propos en ces termes: « On n’est fatigué de porter la création des autres, pourquoi pas ces gens portent notre création à nous, on a décidé, l’un des objectifs de la première édition de Bangui fashion week, c’est de construire dans l’avenir un marché moderne d’exposition des produits de vente exclusivement centrafricain. Au centre artisanal on travail pour les Sénégalais qui ne font que des bijoux, mais on n’a pas de kaba typiquement centrafricain. Donc l’objectif c’est de créer un marché propre à nous les centrafricains, comme ça se passe à Nairobi, le marché de masaï que tu trouves tout, le sac en pagne, le kaba, chaussure artisanale vraiment fabriqué par eux-mêmes.

À l’issu de la présentation un partenariat et d’échanges va être développé avec les grands acteurs de la mode africaine des autres pays sur la formation des formateurs et projeté un cadre de formation pour la mode en Centrafrique.

À en croire Bangui fashion week ne se limite pas à la mode, c’est un croisement de la culture qui inclut les artistes qui font les métiers artisanaux tels que la peinture, vannerie, ferronnerie, cordonnerie, poterie, design etc. Ce projet artistique vise à identifier 5 artistes dans les 10 arrondissements de Bangui de promouvoir leurs talents.

Et aussi inculquer à ces jeunes créateurs talentueux cette notion selon laquelle les métiers qu’ils ont dans l’avenir sont des métiers prometteurs, faisant juste la cordonnerie, tu peux devenir un quelqu’un de renommé mondial. Certes nos artistes ne font pas confiance en eux-mêmes pour se valoriser.

Cet événement culturel marquant profitera de la présence des grands acteurs de la mode africaine, les stylistes de Sénégal, Bénin, Afrique du Sud, RD Congo, France, Rwanda, Côte d’Ivoire et Cameroun.

Zarambaud Mamadou