Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme, l’ONUFEMME et la FAO ont assisté trois groupements des femmes maraîchers de Damala, Boali et de la Cité Golf, le 9 décembre 2022 en présence du maire de la Commune de Bégoua. Ces appuis visent principalement l’autonomisation de la femme et l’élimination définitive des violences faites aux femmes et aux filles en Centrafrique.

Cette campagne des 16 jours d’activisme a permis aux acteurs de la promotion et de la défense des droits de l’homme, des organisations féminines ainsi que le gouvernement de mettre en lumière les faits de société, de sensibiliser l’opinion publique, de mobiliser les communautés à œuvrer pour l’autonomisation, la promotion des droits humains et la protection des femmes et filles exposées aux violences afin de mettre fin à ces pratiques.

La représentante de l’ONUFEMME, Mme Martine Fatime dans son allocution donne les motivations de ces appuis : « Conjointement, je suis venue avec la FAO remettre des kits agricoles aux femmes, et comme vous le savez, depuis le 25 novembre 2022, le gouvernement centrafricain et les partenaires ont lancé la campagne des 16 jours d’activisme pour lutter contre les violences faites aux femmes et filles en Centrafrique. Je suis ici, aussi pour expliquer les 16 jours d’activisme, le pourquoi afin que nous femmes, prenions garde pendant une année, de dénoncer les violences et les mauvais traitements que nous subissons ».

La violence à l’égard des femmes et des filles reste la violation des droits humains la plus répandue dans le monde. Donc, pour Mme Marie Honorine Brahim, représentante de la FAO, la présence de ces femmes à la mairie de Bégoua n’est pas essentiellement pour avoir des kits agricoles, mais c’est aussi pour écouter et comprendre pourquoi les 16 jours d’activisme sont consacrés à la sensibilisation et communication sur l’élimination des violences faites aux femmes et les filles quotidiennement et comment peut-on faire, pour barrer le chemin. « Aujourd’hui, ce n’est qu’un geste symbolique que nous avons fait mais cette activité nous a permis aussi de réfléchir sur la thématique retenue par l’ONU qui est Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030 », a-t-elle déclaré.

Dari Élise, présidente du groupement de Damala 100 logements, lequel groupement dénommé « En avant c’est devant », exprime sa reconnaissance. « Nous sommes heureux par l’action de FAO qui nous a remis des kits. Cependant, nous sommes en période du développement de maraichage. Les engrais nous sont utiles et vont nous aider à bien faire le jardinage en plus des matériels. Nous sommes un groupement qui a déjà 6 ans d’existence, et ce qui nous a beaucoup plus envers la FAO, c’est toujours d’être plus proche de nous dans les accompagnements incessants en nous encourageant et en nous fournissant des matériels agricoles. Hormis l’activité de jardinage, nous faisons de la tontine qui nous a rapporté 1.600.000 FCFA et la FAO nous a appuyés dans cette activité », a-t-elle témoigné.

Le défi, c’est la bonne gestion de ces matériels agricoles

Ce qui est parfois déplorable dans certains groupements, c’est la mauvaise gestion des intrants et des matériels agricoles et cela empêche réellement le développement agricole dans le pays.  Mais la présidente du groupement « En avant c’est devant » estime pour sa part que cette pratique n’est pas visible au sein de son groupement. Elle s’en explique : « C’est vrai dans d’autres groupements, il y a ce problème de gestion des matériels, souvent entre les responsables. Au lieu qu’ils réfléchissent sur les activités à mener, ils préfèrent vendre les matériels et ce n’est pas bien. Nous de notre côté, nous n’avons pas connu ce problème. Nous connaissons l’importance de la solidarité dans notre boîte », a souligné Dari Élise présidente du groupement « En avant c’est devant ».

Notons que la campagne annuelle des 16 jours d’activisme commence le 25 novembre et s’achève le 10 décembre.

Zarambaud Mamadou