Cette crise militaro-politique se complexifie de jour en jour. Mais à qui cette crise profite en réalité ? La situation sécuritaire qui prévaut actuellement en Républicaine Centrafricaine a semé la peur et la psychose au sein de la population. Le président de la République, Faustin Archange Touadera a mis tous les moyens en place pour que la paix et la sécurité reviennent définitivement dans le pays. Mais cela reste un parcours du combattant.

C’est dans ce contexte qu’il est resté fidèle avec son idiologie de la politique de la main tendue, sa manière à lui de ramener la paix sans violence dans le pays. D’où la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) entre le gouvernement et les groupes armés le 6 février 2019 et la volonté de dialoguer avec les forces vives de la nation, les respectueux de la Loi fondamentale de la République Centrafricaine.

En effet, la République Centrafricaine est connue dans le monde entier pour ses nombreux accords signés entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés et les groupes armées entre eux-mêmes à l’issue d’un dialogue de quelle que nature qu’elle soit. Mais tous ces accords de paix qui, en principe devraient contribuer à ramener la paix et la quiétude au sein de la population, sont mort-nés et sont, souvent malheureusement, à l’origine d’une nouvelle crise encore militaro-politique dans le pays de Boganda.

Quand le gouvernement centrafricain a signé l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine avec les quatorze groupes armés, le 6 février 2019 existant sur l’ensemble du territoire national, le président de la République et le peuple centrafricain étaient convaincus que cet accord de paix serait l’ultime moyen pour la RCA de retrouver définitivement la paix de manière sincère.

Le peuple centrafricain reconnait que l’APPR-RCA a considérablement contribué au retour progressif de la paix dans le pays avant la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) bien que les groupes armés violent les dispositions de cet accord de paix au su et vu des garants et facilitateurs, sans être inquiétés parce qu’ils ne sont jamais punis.

Aujourd’hui, certains groupes armés qui ne peuvent résister devant la puissance de feu des FACA et leurs alliées dans leurs missions de reconquêtes du territoire entre les mains des éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement, se sont obligés de s’aligner dans le programme de DDRR.

En outre, il est important de noter que ce Dialogue Républicain (DR) en cours est le premier dialogue que l’actuel locataire du Palais de la Renaissance, Faustin Archange Touadera va organiser entre le gouvernement centrafricain et les forces vices de la nation et surtout les respectueux de la Constitution du 30 mars 2016.

L’organisation de ce Dialogue Républicain divise l’opinion. Certains centrafricains ne sont pas favorables à la tenue de ces pourparlers actuellement. Ils soutiennent les opérations militaires des FACA et leurs alliés, car cela a permis de reprendre le contrôle des préfectures et sous-préfectures, longtemps sous l’emprise des groupes armés. Donc, il est inutile de dialoguer encore, parce que le dialogue n’a va jamais ramener la paix dans le pays. Cependant, d’autres filles et fils de la RCA pensent qu’il est judicieux que tous les Centrafricains se retrouvent autour d’une table pour dialoguer dans le seul objectif de trouver des solutions adéquates et durables à cette crise militaro-politique qui n’a que trop duré dans le pays.

L’expérience a démontré que tous les accords politiques de paix que la République centrafricaine sont mort-nés et n’ont pas du tout atteints les objectifs et les résultats escomptés. C’est pourquoi, la République Centrafricaine ne cesse de marquer son histoire de crise en crise.

Par ailleurs, le peuple centrafricain craint que ce soit également le même sort qui serait réservé à ce Dialogue Républicain en cours. Les organisateurs de ce Dialogue doivent doubler de vigilance en vue d’éviter les erreurs commises par le passé.

Touadera va poser sa deuxième fondation pour la paix. La première, l’APPR avec les groupes armés et le second Dialogue Républicain avec les autres forces vives de la Nation. Irons-nous vers la paix tant recherchée dans le pays?  Un système de suivi rigoureux des recommandations doit être pensée maintenant pour que ce dialogue marque la différence.

Joseph Nzah