Le travail est le plus grand facteur de développement d’un pays, et nous devons y accorder le plus grand intérêt si nous voulons réussir. L’amour du travail, l’excellence, et la régularité sont autant de valeurs que nous devons développer.

La réussite d’un pays ne tient pas à ses ressources naturelles uniquement, mais aux ressources humaines. Voyez le Japon, qui ne dispose pas de nos ressources, comme le diamant ou l’uranium. Ce pays a compris qu’il disposait de la plus grande des ressources : l’être humain. L’homme détient les idées, et les idées permettent de nous développer.

L’être humain est la plus grande richesse, ou la ressource, que Dieu ait donné à l’homme. Celui-ci a cette capacité de réfléchir. Réflexion qui lui a permis d’envoyer des hommes sur la lune. Au moyen de notre intelligence, nous sommes supposés faire beaucoup de choses.

Je ne cherche à juger personne mais à sonner l’alarme. Si nous voulons voir notre nation prospérer, nous devrons prendre le facteur travail au sérieux.

Beaucoup de jeunes rêvent de travailler dans les bureaux, de s’engager en politique ou d’être directeur. Mais nous avons la grâce d’avoir des sols si riches. Nous pouvons ainsi investir dans l’agriculture, l’élevage, ou nous orienter dans l’entrepreneuriat.

Voici quelques temps, j’ai croisé le chemin d’un homme que j’avais connu autrefois. Celui-ci s’était mis à son compte. J’ai été émerveillé de voir comment il utilisait les ressources africaines – comme le gari et le manioc – qu’il exploite de manière artisanale et de manière très professionnelle.

Un changement de mentalité doit s’opérer chez le Centrafricain.

Nous voyons parfois des gens se rendre sur leur lieu de travail à 11 heures. Ils partent en pause à midi et ne reviennent pas. Les administrations sont vides. D’autres manquent de cœur à l’ouvrage car ils pensent que leur travail n’est profitable qu’à leurs grands-parents. Comment peut-on parler de développement lorsque les gens n’ont pas l’amour du travail ?

Voyez-vous, je suis pasteur, mais aussi je suis ingénieur. Je me lève chaque matin pour aller travailler, car je sais que le travail est important. La Bible ne dit pas que Dieu bénira ma prière mais le travail de mes mains. Je ne cherche en aucun cas à sous-estimer la puissance de la prière, car je suis moi-même un homme de prière, mais nous devons savoir que le changement ne viendra pas seulement par la prière.

En Éden, Dieu a ordonné à l’homme de cultiver le jardin. Cultiver veut dire « développer », « avoir des idées », « prendre des initiatives ». Notre nation doit être cultivée. N’attendons pas que les choses viennent à nous, mais levons-nous et activons ce puissant levier du travail.

Nous convoitons souvent les autres nations, dans lesquelles nous rêvons de nous installer, mais si elles en sont là aujourd’hui, c’est parce qu’elles ont travaillé dur, et non parce que les circonstances leurs étaient favorables. De même, si nous suivons leur exemple, nous obtiendrons les mêmes résultats.

Nul besoin de partir en Occident. Aujourd’hui, beaucoup restent en Afrique et réussissent. Ils ont travaillé dur et ont été bénis en retour. Je crois profondément que quelque chose de bon, d’excellent et de meilleur peut sortir de notre nation. Mais pour cela, il est nécessaire que chaque personne prenne conscience que le pays ne peut se développer que par le travail.

Mes amis, la Bible dit que celui qui ne prend pas soin de ce qui ne lui appartient pas, ne se verra jamais confier quelque chose qui lui appartient. Si vous ne savez pas prendre soin du peu dont vous disposez, en travaillant avec votre cœur et loyauté, et avec excellence, vous ne connaîtrez pas le bonheur.

Cyriaque Ndickini