Du 18 au 20 décembre dernier, le Réseau des Médias Communautaires de Centrafrique (RMCC) a organisé avec la Fondation Hirondelle sur l’appui du Fonds Bêkou, un atelier de Gouvernance des responsables desdites radios.  Cet atelier s’était déroulé à Boali et a donné l’occasion aux responsables du RMCC de valider la charte qui sert désormais de document de base régissant l’organisation et le fonctionnement des médias communautaires en Centrafrique.

En effet, toute organisation ou association qui a l’ambition de bien fonctionner est appelée à disposer d’un document de base à caractère juridique. Ce document a pour but de rappeler à toutes les parties les différents rôles qu’elles sont appelées à jouer, et surtout à maitriser les grandes lignes qui permettront à l’organisation d’atteindre ses objectifs.

C’est ainsi que le  Réseau des Médias Communautaires de Centrafrique a souhaité par la tenue de cet atelier discuter avec les présidents du conseil d’administration qui sont les représentants des différentes radios communautaires au sein du RMCC dans l’optique de leur faire la proposition d’un document qui sert de charte. Il est question qu’après analyse des différents points que regorgent ledit document, ces représentants doivent valider ladite charte. Chose qui a été finalement faite.

«  Cette charte nous a permis de définir clairement une radio communautaire et ses fonctions au sein même de la société. Toutefois, cela donne une large vision sur la condition de travail des journalistes et la mise en place d’une commission contrôle qui veillera sur l’ensemble des réalisations afin d’assurer la gestion des partenariats, les financements dans le but d’éviter les litiges qui fragilisent les radios communautaires », a indiqué Remy Djamouss, coordonnateur du Réseau des Médias communautaires de Centrafrique.

Même si cette charte se présente comme un document régissant l’organisation et le fonctionnement des radios membres du RMCC, elle ne va pas abroger les textes internes que disposent déjà les radios. Toutefois, elle se présente comme un cadre conventionnelle comme le souligne le magistrat  Gervais Francis Voyémakoua, consultant juridique lors de la validation de cette charte : « Cette charte est un document juridique de haute valeur qui va permettre au RMCC de se gérer librement et en toute indépendance. Il est important de la valoriser par tous les membres du réseau ». 

Si ce réseau englobe les radios des provinces et celles de Bangui, le dit atelier a pris juste en compte les radios des provinces dans un premier temps. Et, une autre occasion sera donnée aux représentants des radios de la capitale qui sont membres du RMCC. A en croire Bernardin Sylvain Redjal directeur de radio Légo ti la Ouaka de Bambari et membre du Conseil d’administration du RMCC, cette charte est indispensable pour les radios membres surtout dans la gestion des partenariats.

Cependant, étant donné qu’un texte juridique présente parfois des vides, le RMCC va dans la prochaine étape procéder à la vulgarisation de ce document.

Et, si, après lecture et analyse, certaines propositions seront toujours la bienvenue afin de renforcer ce texte dans l’idée de satisfaire toutes les parties.  Rappelons que cette charte est accompagnée d’un manuel de travail qui donne plus de détails dans le cadre de l’organisation et du fonctionnement des radios communautaires en Centrafrique.

       Brice Ledoux Saramalet