Dans le cadre de ses apports pour développement de la République  Centrafricaine, la Banque Mondiale vient de signer  deux accords avec le gouvernement. Ces accords s’inscrivent dans le processus des financements du projet de gouvernance numérique du secteur public et celui d’investissement et de compétitivité des entreprises et pour l’emploi. Ceci est financé par un don de l’Association International de Développement (IDA).

En effet, depuis quelques années, le gouvernement centrafricain déploie des efforts pour améliorer les fonctions de gouvernance des finances publiques surtout en termes de dématérialisation des processus de base. Ces démarches ont conduit à la mise en place des reformes pour digitaliser l’administration fiscale.

Etant l’un des partenaires financiers et techniques de la RCA, la Banque mondiale a donc décidé de soutenir les efforts du gouvernement pour une mise à l’échelle de ces réformes. C’est ainsi que la Banque mondiale  a approuvé un don de 35 millions de dollars américain au profit du projet de gouvernance numérique du secteur public et 30 millions de dollars américain pour le projet d’investissement et de compétitivité des entreprises et pour l’emploi.

La signature de ces deux accords de financement des projets s’était déroulée le jeudi 19 mai 2022 à la Primature à Bangui. Les deux personnalités à savoir le Premier Ministre Felix Moloua et le Représentant de la Banque Mondiale en Centrafrique Han Fraeters ont respectivement paraphé les deux documents au nom de leurs entités. Ceci, en présence du ministre des finances et du budget Hervé Ndoba et celui des petites et moyennes entreprises Mohamed Lawan et autres personnalités. 

« L’amélioration de la gouvernance, de la transparence et de l’efficacité des finances publiques est au cœur du partenariat de la Banque Mondiale avec le gouvernement centrafricain. Il en va de même pour la création d’opportunités d’emploi en faveur des jeunes grâce à un secteur privé qui fonctionne mieux », a déclaré Han Fraeters, Représentant de la Banque Mondiale en Centrafrique.

Sachant combien de fois la République Centrafricaine est en train de traverser un moment difficile de son histoire, Han Fraeters a aussi mentionner : «  Malgré des circonstances difficiles sur le plan national, il est important de rester engager dans un programme qui apporte un impact sur le développement durable à la population centrafricaine ».

De manière précise, selon les termes de référence du communiqué de presse rendu public par la banque mondiale, le projet de gouvernance du secteur public a pour objectif d’améliorer l’efficacité et la transparence de la gestion des ressources publiques et de jeter les bases de la gouvernance numérique pour la prestation de services publics de confiance et inclusif. Ce projet permettra entre autres de faciliter les paiements de salaires des fonctionnaires à distance depuis leurs lieux d’affectation.

Quant au projet d’investissement et de compétitivité des entreprises et pour l’emploi, il vise à la mise en œuvre de réforme permettant l’investissement, l’amélioration de l’accès au crédit et le soutien aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) et au jeunes travailleurs. Parmi les bénéficiaires, on trouvera les jeunes qui cherchent à renforcer leurs compétences sur le marché du travail, les PME et les grandes entreprises.

Toutefois, ledit projet comporte des volets de renforcement des capacités des entreprises dans les domaines de la gestion, du marketing, de la finance, de la planification d’entreprise et des compétences numériques. Des programmes d’insertion économique sont prévus pour environ 1 900 apprentis diplômés avec au minimum 514 entreprises locales pour assurer la formation ou l’embauche dans les métiers sectionnés.

Pour le Premier Ministre Felix Moloua, il a profité de l’occasion pour remercier la Banque Mondiale qui depuis toujours est au chevet de la République Centrafricaine. Le Chef du gouvernement a précisé qu’il « ne ménagera aucun effort afin que ces financements atteignent les bénéficiaires. Il n’est pas question que cela prenne une autre direction. A cet effet, un suivi permanant sera effectué afin d’atteindre les objectifs assignés ».

Rappelons que la faiblesse de la gouvernance constitue un défi pour la croissance économique durable et la prospérité partagée en RCA qui est classée 154e sur les 180 pays pour l’indice de corruption 2021 de Transparency International.

Le secteur privé formel, étant restreint, est contraint par des défis structurels, notamment un accès limité au financement, des infrastructures inadaptées, des compétences insuffisantes, des lacunes dans les cadres juridiques et réglementaires régissant les activités économiques et un environnement sécuritaire fragile.             Brice Ledoux Saramalet