Ce produit qui pourtant nocif pour la santé humaine est dans presque toutes les mini-boutiques de Bangui et certaines villes de la RCA. Alors comment ces produits arrivent-ils sur le sol centrafricain malgré cette interdiction ?  

Plusieurs marchés de la capitale que nous avons sillonnés ce samedi dans les après-midi dégagent un même constat déplorable : Ces boissons sont vendues dans presque tous les kiosques de la capitale et sans oublier des vendeurs ambulants. Le prix de celui-ci varie de 150 FCFA dans certains kiosques à 200 FCFA dans d’autres. Mais comment ces produits sont-ils arrivés ?

Interrogés, des responsables des mini-boutiques, ont indiqué qu’ils ont l’habitude d’en acheter entre les mains des conducteurs des camions venants du Cameroun. Certaines sources pointent du doigt la passivité des agents de l’Etat sur les différentes barrières.

Au quartier Kaga-mangoulou situé dans le 4e arrondissement, devant un kiosque appelé « la rose », nous avons croisé un consommateur qui n’a pas souhaité donner son identité. Conscient des dangers que courent ces alcools en sachets, a souligné qu’aujourd’hui, pour prendre une bouteille de bière, il te faut 850 voire 900 FCFA. Il préfère consommer ce qui est moins chère.     

Cet alcool frelaté est constitué des substances nocives inappropriées et nuisibles pour la santé humaine.

Dans un passé ressent, des forces de l’ordre se sont mobilisées pour empêcher la propagation de ce produit toxique et dangereux pour l’homme. Ainsi, une série d’opération a été menée en vue de mettre la main sur les vendeurs de ces produits. Mais l’on constate un relâchement total dans cette lutte pourtant très nécessaire pour la santé de la population, surtout la santé mentale.  Régulièrement, la Douane Centrafricaine procède à des saisies ainsi qu’à la destruction des boissons frelatées mais l’intensité de l’importation met en rude épreuve les services de contrôle.

Soulignons que les conséquences de la consommation abusive de cet alcool pourrait entrainer des cancers de poumon et qui sont souvent à l’origine des morts tragiques des consommateurs.     

Alors pour épargner la vie des centrafricains de ces dangers, les forces de l’ordre doivent mettre en application la décision portant interdiction de ce produit sur le sol centrafricain pour réduire l’entrée de ces produits nocifs à la santé depuis la frontière.

Selon les informations de Oubangui Médias, une usine de la fabrication de ce type d’alcool a été même créée au pk21 axe Boali.

Christian  Stève SINGA